Etrangers malades: ne Besson pas la garde !
C’est l’une des premières victimes de l’application de la loi Besson en matière de droit au séjour pour les étrangers malades, publiée au "Journal officiel" vendredi 17 juin. Charlotte (1), une femme enceinte séropositive de vingt-sept ans, risque d’être expulsée vers son pays d’origine, l’Ukraine. Arrivée en France en 2004, elle est rejointe peu après par son mari, géorgien. C’est ensemble qu’ils découvrent leur séropositivité. "J’ai cru que j’allais mourir du jour au lendemain, mais le médecin m’a dit qu’il existait des traitements et que j’allais pouvoir vivre normalement", confie t-elle au journal "l’Humanité". Charlotte et son mari renouvellent sans problème leur titre de séjour pendant six ans. Mais en juillet 2010, coup de massue pour Charlotte, porté par le médecin de la préfecture d’Orléans, qui affirme alors qu’elle peut être soignée dans son pays. En décembre, elle reçoit son avis d’expulsion du territoire français. Aujourd’hui enceinte de cinq mois, après "six ans de tentatives par fécondation in vitro", elle peut grâce à son traitement en France, éviter de transmettre le virus à son bébé. Reda Sadki du Comité des familles, ajoute que "ces gens menacés d’expulsion ne vont pas partir, mais se cacher et ne pas se soigner". Ironie du sort, son mari géorgien est lui aussi susceptible d’être expulsé vers son pays d’origine. "Je ne veux pas mourir comme ça" clame t-elle. Qui le voudrait ? En Ukraine, seuls 10% des personnes séropositives accèdent à un traitement antirétroviral. "On est au 21ème siècle et on peut te dire : t’es pas française, tu peux aller mourir dans ton pays".
(1) le prénom a été modifié
Voir la lettre du Comité des familles à Carla Bruni-Sarkozy.
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Commentaires
Trop fun le slogan-titre
On peut toujours espérer qu'en 2012...
On peut penser qu'en 2012