Extencilline : des ruptures qui inquiètent

19 Novembre 2013
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La Société française de dermatologie (SFD) a fait part (13 novembre) à l'APM (Agence de presse médicale) de son inquiétude concernant des "difficultés croissantes d'approvisionnement" en Extencilline (Sanofi), un médicament indiqué dans le traitement de la syphilis. Le 16 septembre, Sanofi a prévenu dans une lettre adressée aux professionnels de santé, aux centres d'information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles (Ciddist) et aux pharmaciens d'un risque de rupture de stock en Extencilline. Le laboratoire Sanofi, qui a expliqué qu'il était confronté à "des problèmes industriels", a indiqué que les ruptures d'approvisionnement devaient intervenir fin septembre en métropole et fin décembre dans les DOM-COM (départements et collectivités d'outre-mer). L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a confirmé une "rupture effective" sur deux des trois dosages du produit. En France, entre 500 et 600 cas de syphilis active et récente sont répertoriés par le réseau de surveillance des infections sexuellement transmissibles RésIST, indique l’APM. "La situation devient préoccupante, voire critique, y compris pour les services spécialisés", s'alarme la SFD (Société française de dermatologie), qui estime qu'"aucune autre alternative fiable et simple n'est disponible". La SFD s'inquiète particulièrement des risques encourus par les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées du fait de ces difficultés d'accès à la thérapeutique de référence. Afin de préserver les stocks et "en accord avec l'ANSM", Sanofi a demandé aux professionnels de santé de "réserver la prescription de ces spécialités aux seules situations cliniques pour lesquelles la possibilité d'utiliser des alternatives thérapeutiques ne seraient pas adaptées au patient", indique l’APM.