Féministes et trans : en finir avec le débat ?

Ces dernières semaines, plusieurs tribunes écrites et signées par des militantes féministes ont versé dans les attaques contre les femmes trans. L’un de ces textes, publié le 17 février dernier, a, par exemple, pour titre : « Trans : suffit-il de s’autoproclamer femme pour pouvoir exiger d’être considéré comme telle ? » Cette tribune, écrite par Pauline Arrighi, relate les divisions au sein du collectif d'affiches contre les féminicides autour de la « question trans ». Soutenu par 140 signataires, ce texte considère que les personnes trans ne devraient pas être incluses dans les espaces réservés aux femmes, ni être au centre de l’agenda féministe. Cette avalanche et ces arguments ont donné envie à un collectif de femmes féministes, trans ou cis, de personnalités politiques femmes et d’associations dont AIDES ou Acceptess-T de nourrir la réflexion. Dans une tribune, publiée sur le site de Libération, intitulée : « Le débat sur la place des femmes trans n’a pas lieu d’être », le collectif répond aux « attaques d’une minorité hostile aux femmes trans, qui leur dénie toute place dans le combat féministe », et réaffirme « la solidarité entre toutes les femmes ». Ce texte a notamment été signé par les députées de la France Insoumise Manon Aubry et Clémentine Autain, la sénatrice écologiste Esther Benbassa, la dessinatrice Pénélope Bagieu, l’historienne Ludivine Bantigny, la journaliste Rokhaya Diallo, l’activiste lesbienne et blogueuse Gwen Fauchois, la députée communiste Elsa Faucillon, etc.