Fiertés 2019 : AIDES dénonce les lgbtiphobies

6 Juin 2019
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Alors que s’ouvre la saison 2019 des Marches des Fiertés, AIDES marchera derrière un seul mot d’ordre : « LGBTIphobie = sida ». « Cinquante ans après les émeutes de Stonewall, qui ont éclaté en juin 1969 à New York face à la répression policière des communautés LGBTI, nous assistons à une augmentation sans précédent de violences et de mesures répressives ou discriminantes portant atteinte aux droits des minorités sexuelles et de genre », explique l’association dans un communiqué. « Nous, militants-es de la lutte contre le sida, connaissons trop bien les ravages de ces discriminations et leur contribution à la dynamique de l’épidémie à VIH. En France, on recense encore une agression physique homophobe et transphobe toutes les 33 heures et une agression verbale toutes les huit heures [sources officielles, ministère de l’Intérieur, ndlr] (…) Dans le monde, 70 pays pénalisent l’homosexualité et de nombreux autres la discriminent violemment. Dans ces pays, les communautés LGBTI sont vouées à l’exclusion, et encourent des menaces verbales ou physiques », indique l’association. Tout cela pousse à la clandestinité. « Cette clandestinité forcée favorise l’exposition aux risques et entrave l’accès à la prévention et aux soins. Les conséquences sont dramatiques : plus un pays est homophobe, plus le nombre de contaminations parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) est important », explique AIDES. Et l’association d’expliquer : « Des outils existent pour combattre ces discriminations. Dans les pays en développement, le Fonds mondial de lutte contre le VIH, le paludisme et la tuberculose finance l’accès aux traitements antirétroviraux et défend aussi les droits des populations clés de l’épidémie - hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et personnes trans notamment. C’est d’ailleurs cette année que se décideront, sous l’égide d’Emmanuel Macron, les contributions de chaque pays pour les trois ans à venir ». Jusqu’en août dans les plus grandes villes de France, chaque Marche des Fiertés sera l’occasion pour AIDES d’attirer l’attention sur le « lien » qui existe « entre les discriminations vécues par les personnes LGBTI et leur vulnérabilité au VIH ». « Il est urgent d’agir et de dire haut et fort : les LGBTIphobies nous rendent malades ! », conclut l’association.