Fin de la loi « anti-pornographie »
Revirement. En Ouganda, une loi anti-pornographie punissait, depuis 2014, des actes ou comportements trop osés. Par exemple, le texte interdisait le port de la minijupe. Le texte a été abrogé par la Cour constitutionnelle ougandaise, mi-août. Selon le jugement, publié lundi 16, la loi est déclarée « incompatible ou contraire avec la Constitution ». « Les articles de la loi anti-pornographie sont déclarés nuls et non avenus », a affirmé le juge Frederick Egonda-Ntende dans sa décision, qui supprime également les pouvoirs d’un comité de neuf membres chargé de faire appliquer la loi, souligne l’AFP. Cette abrogation vient après des années de campagne de la part d’associations de défense des droits des femmes. « Ça a été un combat acharné et nous sommes reconnaissants-es du fait que ceux qui croient aux droits des femmes l’aient emporté », s’est félicitée Lillian Drabo, qui figurait parmi les neuf organisations et personnes privées pétitionnaires qui ont contesté la loi devant la Cour constitutionnelle. « La loi a révélé les dangers auxquels les femmes sont confrontées dans ce qui est considéré comme le monde moderne », explique Lillian Drabo. Selon ses détracteurs-rices, la loi de 2014 était révélatrice d’un mouvement antilibéral en expansion en Ouganda, qui a également inspiré une loi très répressive contre l’homosexualité, promulguée, elle aussi, en février 2014.
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