Fin de l’Obamacare, c’est parti !

16 Mai 2017
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La Chambre des représentants des Etats-Unis, à majorité républicaine, a adopté jeudi 4 mai un texte d'abrogation et de remplacement de la loi emblématique sur la santé de Barack Obama, la fameuse Obamacare. Ce vote marque une revanche pour le président Donald Trump qui avait précédemment échoué à abroger ce texte emblématique. Les parlementaires ont approuvé le texte dans une atmosphère électrique par 217 voix contre 213, la totalité des démocrates et une vingtaine de républicains votant non, indique l’AFP. Les débats se déplacent maintenant au Sénat, chambre haute du Congrès, où le texte devrait être fortement remanié dans les prochaines semaines. Quelques sénateurs républicains ont d'ores et déjà annoncé leur opposition au texte dans son état actuel, principalement car il ferait perdre à des millions de gens modestes leur assurance. Dans l'Ohio, le sénateur Rob Portman s'inquiète notamment pour ceux qui sont traités pour addiction à l'héroïne ou aux opiacés, un fléau qui touche villes et campagnes aux Etats-Unis, explique l’AFP. Sur le fond, la loi reviendrait sur plusieurs acquis d'Obamacare, adoptée en 2010 : les Américains ne seraient plus obligés de souscrire une assurance maladie et n'auraient plus à payer d'amende en cas de non-couverture ; les financements publics de Medicaid, le programme fédéral d'assurance pour les plus modestes, seraient progressivement réduits ; la couverture minimum instaurée par Obamacare serait allégée, à la discrétion des gouverneurs des 50 Etats fédérés, au risque de faire payer davantage aux personnes ayant des antécédents médicaux, ou de ne plus couvrir certains soins comme les soins de maternité ou les hospitalisations. Si la réforme pourrait permettre aux assureurs de proposer des assurances "light" et donc moins chères, elle devrait renchérir les tarifs pour de nombreux Américains, surtout ceux proches de la retraite, car les aides fédérales baisseraient dans l'ensemble. Les Etats, faute de fonds, devraient aussi rejeter certains assurés modestes de Medicaid. Aux Etats-Unis environ la moitié des personnes sont assurées par leur employeur ; elles ne seraient pas directement concernées par la réforme républicaine.