Fin de vie : convention citoyenne

18 Octobre 2022
1 779 lectures
Notez l'article : 
0
 

La convention citoyenne sur la fin de vie, qui doit réunir quelques dizaines de Français-es afin d’orienter le gouvernement sur un éventuel nouveau changement de loi, commencera ses travaux le 9 décembre, a annoncé (29 septembre) son organisateur, le Conseil économique, social et environnemental (Cese). « La convention sera lancée le vendredi 9 décembre et les travaux se termineront à la mi-mars », a expliqué Claire Thoury, membre de l’institution, chargée d’organiser ces débats. Question posée : « le cadre (...) de l’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations individuelles rencontrées, ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? » C’est à partir de ces débats que le gouvernement décidera de changer ou non la loi Claeys-Leonetti sur l’accompagnement médical de la fin de vie, éventuellement en légalisant une « aide active à mourir » que le Comité national d’éthique (CCNE) a récemment jugé envisageable à de très strictes conditions. Le président Emmanuel Macron, qui envisage de faire de la fin de vie la grande réforme sociétale de son second quinquennat, a relancé le sujet à la fin de l’été, sans faire état de ses préférences. La fin de vie fait régulièrement ressurgir des débats en France, notamment face à d’autres pays européens, comme la Belgique, les Pays-Bas mais aussi l’Espagne, où la législation a changé, ces dernières années, pour autoriser l’euthanasie de manière très encadrée. Ces prochaines semaines, 150 Français-es seront tirés-es au sort pour participer aux débats sur la fin de vie, avec une pondération en fonction du sexe, de l’âge, du lieu d’habitation, du métier et du niveau d’éducation des personnes. Aucun-e participant-e ne sera écarté-e du fait de sa religion, de son métier — notamment s’il-elle est soignant-e —, ou de son expérience personnelle, par exemple s’il-elle a été confronté-e à la fin de vie d’un-e proche. Les personnes tirées au sort pourront refuser l’appel du Cese, qui impliquera de se rendre régulièrement disponible pour trois jours consécutifs de débats.