Fin de vie : un panel préconise la légalisation du suicide assisté

9 Janvier 2014
2 863 lectures
Notez l'article : 
0
 

Un groupe représentatif de "citoyens" (18 au total) réuni à la demande de François Hollande sur la question de la fin de vie s'est prononcé (16 décembre) en faveur d'une "légalisation du suicide médicalement assisté", mais contre une inscription de l'euthanasie dans la loi. "La possibilité de se suicider par assistance médicale comme l'aide au suicide constitue, à nos yeux, un droit légitime du patient en fin de vie ou souffrant d'une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience", souligne ce panel de 18 citoyens sélectionnés par l'institut Ifop pour représenter la société française dans sa "diversité". Une telle démarche ne pourra que concerner "des personnes en fin de vie ou atteinte d'une maladie incurable ou irréversible, ayant manifesté leur volonté et dont la conscience est formellement constatée par un collège d'au moins deux médecins", selon cet avis consultatif, indique l’AFP. Si un tel avis était retenu par le législateur, la France se rapprocherait de la Suisse, un des rares pays à avoir légalisé le suicide médicalement assisté. Concernant l'euthanasie ("le fait pour un tiers de mettre fin à la vie d'une personne à sa demande"), les citoyens n'estiment pas nécessaire de l'inscrire dans la loi, comme c'est le cas aux Pays-Bas ou en Belgique. "Les mesures contenues dans la loi Leonetti, les avancées en matière de soins palliatifs et la possibilité de recourir au suicide assisté que nous préconisons (...) permettent d'écarter l'euthanasie comme solution pour la fin de vie", estime le panel. Toutefois, les participants de ce panel  "se déclarent favorables à une exception d'euthanasie" envisageable dans "des cas particuliers ne pouvant entrer dans le cadre du suicide assisté", comme lorsque "le consentement direct du patient ne peut pas être recueilli". Les citoyens préconisent la création de "commissions locales" qui seraient chargées d'apprécier les demandes d'euthanasies "exceptionnelles". Cet avis "consultatif" devrait inspirer le gouvernement pour un futur projet de loi, promis par François Hollande depuis la campagne présidentielle. Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD, association qui défend l’euthanasie) s'est félicité en partie de cet avis, saluant la "grande avancée" sur le suicide assisté, "porte ouverte au respect de la volonté des patients".

Commentaires

Portrait de kate

aucunement d'accord avec ce texte, lorsqu'une personne souffre, a le désir que sa vie s'arrête parce qu'elle est condamnée à ne jamais être autonome, commnuique avec un ordi par clignement des yeux par exemple, qu'elle va être son insertion, sa vie sentimentale, sa vie de tout le jours.... il faut entendre leur demande! il en va de même avec les personnes qui souffrent et dont personne ne peut calmer la douleur, la maladie.... certes ces personnes ont la conscience, et donc peuvent emettre le souhait d'en finir! la suisse le fait!