Finir avec "la maltraitance ordinaire" à l'hôpital

6 Novembre 2012
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Malades laissés dans un couloir sans explication, un vieux monsieur auquel le chef de service dit "il" et non pas "vous": la Haute autorité de la santé (HAS) publie un guide pratique pour tenter d'en finir avec la "maltraitance ordinaire à l'hôpital". En 2009, rappelle l’AFP, Claire Compagnon et Véronique Ghadi consacraient un rapport à "la maltraitance ordinaire dans les établissements de santé" dressant la liste des "professionnels qui discutent en ignorant le patient dans la pièce", des "courriers de doléance" sans réponse, des familles "mises à l'écart". Par ce rapport, la HAS cherchait à mieux connaître "l'expérience au quotidien de la vie hospitalière" des personnes et de leurs familles, et à évaluer la mise en œuvre de la loi de 2002 sur le droit de patient. Les auteurs y faisaient un clair distinguo entre la "maltraitance délictuelle, intentionnelle" qui relève de "l'exception" et celle "ordinaire", présente au quotidien, "banalisée, parfois presque invisible et impalpable". Le "guide de la bientraitance", publié le 23 octobre par la HAS, est le prolongement naturel du rapport sur la "maltraitance ordinaire". La "bientraitance", concept relativement neuf dans un monde de la santé, est une sorte de miroir en positif de la maltraitance ordinaire. Elle se définit comme "la promotion du respect des droits et des libertés du patient", a expliqué Véronique Ghadi, responsable à la HAS, lors d'une conférence de presse. Le guide de la bientraitance se présente comme un "kit" composé de sept "outils" pratiques à destination des professionnels de santé, pour leur permettre d'évaluer leurs pratiques, mettre en place les bons réflexes pour l'accueil, le respect et l'écoute des patients et de leurs familles.