Fonds mondial : la baisse française est retirée

13 Novembre 2009
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Auteur d'un Rapport parlementaire sur l'aide au développement, la députée UMP Henriette Martinez avait, à la suite de ce travail, déposé un amendement visant à réduire la participation française au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Il s'agissait de baisser de 5 % cette participation, la somme ainsi récupérée (environ 15 millions d'euros) devant être reversée à des opérateurs et des organisations non gouvernementales françaises (ONG). D'emblée, cette initiative a été dénoncée par les principales associations de lutte contre le sida. Si les associations ne contestent pas le besoin d'augmenter les fonds destinés aux ONG, elles estiment qu'il faut des fonds additionnels pour cela et qu'il n'y a pas à tailler dans le financement du Fonds mondial déjà confronté à d'importantes difficultés. Les associations se sont donc mobilisées (AIDES notamment avec la région Rhône Alpes Méditerranée puisque la députée est une élue des Hautes Alpes) pour demander à la députée de retirer son amendement. Des courriers ont été adressés à l'ensemble des parlementaires et aux membres du gouvernement, les associations ont rencontré la députée pour lui faire prendre la mesure des conséquences d'un désengagement français du Fonds mondial. Par ailleurs, le prix Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi a écrit à la députée pour soutenir les demandes des ONG. Cette mobilisation a eu pour conséquence que la députée a finalement retiré son amendement litigieux. Le gouvernement français ne réduira donc pas sa contribution au Fonds mondial.