Fonds mondial : l’appel de One

15 Septembre 2022
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C’est dans les colonnes de L’OBS que l’on trouve une récente tribune de l’ancienne ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Celle qui est aujourd’hui directrice France de l’ONG One y alerte sur les enjeux de la prochaine réunion de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. « Désormais, avec un traitement efficace, les personnes séropositives ne transmettent plus le VIH et les personnes qui bénéficient d’un traitement peuvent espérer mener une vie normale avec une espérance de vie équivalente aux personnes séronégatives (…) Pourtant, malgré ces avancées, après quarante ans de lutte contre le sida, l’habitude, quand ce n’est pas la lassitude, a parfois détourné l’attention des observateurs, des citoyens et des décideurs des véritables enjeux de la lutte contre cette épidémie », analyse l’ancienne ministre. Cette dernière s’inquiète du fait que les « progrès en matière de réduction des nouvelles infections, d’amélioration de l’accès aux traitements et d’élimination de la mortalité ont ralenti ces deux dernières années (…) La Covid-19 a perturbé l’accès aux traitements et aux services de prévention. La guerre en Ukraine et ses conséquences économiques ont provoqué une baisse des moyens consacrés à la lutte contre la maladie ». Selon la directrice France de One : « Des fonds supplémentaires peuvent, et doivent, être engagés dès aujourd’hui afin d’atteindre l’objectif de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030 ». La septième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial se déroulera le 19 septembre à New York. Elle réunira les représentants-es des gouvernements, de la société civile et du secteur privé, avec l’ambition de « collecter 18 milliards de dollars de dons pour sauver 20 millions de vies supplémentaires d’ici à 2026, en intensifiant la lutte contre ces maladies au sein des pays à revenu faible et intermédiaire ». « La France, deuxième pays contributeur au Fonds derrière les États-Unis, doit prendre toute sa part dans ce combat pour rattraper le retard dû à la pandémie de Covid-19, intensifier les efforts pour l’éradication du VIH d’ici à 2030 et permettre au Fonds de doubler ses investissements visant à consolider les systèmes de santé des pays fragiles et leur permettre de mieux prévenir et lutter contre les épidémies futures », défend l’ancienne ministre. « Notre pays doit se montrer à la hauteur de ces enjeux en assumant son leadership en matière de santé mondiale ».