Fonds mondial : l’UE augmente sa contribution

12 Mars 2016
764 lectures
Notez l'article : 
0
 

Une augmentation de 27 % de sa contribution financière au Fonds mondial de lutte contre le sida. C’est ce qu’a annoncé la Commission européenne le 2 mars 2016. Cette dernière précise qu’elle s’engage à verser, pour la période 2017-2019, 470 millions d’euros au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, soit une hausse de 100 millions d’euros de son engagement antérieur. "A l’échelle internationale, le Fonds mondial est le principal financeur de programmes de traitement et de prévention pour les personnes vivant avec le VIH dans les pays pauvres. Depuis sa création en 2002, il a permis de sauver 17 millions de vies" indique Coalition PLUS dans son communiqué. Avant la fin 2016, le Fonds mondial réunira l’ensemble de ses pays donateurs afin qu’ils renouvellent leur contribution financière pour les trois prochaines années.  Cette annonce européenne va-t-elle inciter la France a augmenté son effort ? C’est ce que demande Coalition PLUS. Selon les déclarations du président François Hollande, la France n’envisage pas d’augmenter sa contribution financière au Fonds mondial. "Ce qui risque de lui faire perdre sa place historique de premier donateur européen au profit du Royaume-Uni", pointe Coalition PLUS. C’est comme si la France perdait de vue les analyses de l’Onusida qui indiquent que "mettre fin à l'épidémie du sida d’ici 2030 est possible si les financements mondiaux augmentent d’au moins huit milliards par an. Cela doit permettre à toutes les personnes infectées de bénéficier d’un traitement. Aujourd’hui, les traitements non seulement gardent les malades en vie, mais bloquent aussi la transmission du virus". "La fin de l’épidémie est à portée de main. Mais elle ne se fera pas toute seule. Il est de la responsabilité de chacun d’augmenter ses efforts. Jean-Claude Juncker [président de la Commission européenne, ndlr] l’a fait : nous n’en attendons pas moins de François Hollande et des autres dirigeants européens", indique Hakima Himmich, présidente de Coalition PLUS. "La France doit suivre l'exemple de la Commission européenne qui a compris qu'en investissant davantage aujourd'hui, l'épidémie coûtera moins demain. Le sida continue de tuer 100 000 personnes et d’en infecter 150 000 par mois. L’Onu nous a prévenus : si les ressources financières n’augmentent pas, l’épidémie va de nouveau exploser. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas !", rappelle l’association.