Forte hausse des contaminations au VIH et au VHC à Londres

3 Juillet 2016
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Les chercheurs du Bureau de santé publique de London middlesex ont fait part de données inquiétantes en termes de contaminations au VIH et à l’hépatite C à Londres. En dix ans, le nombre de cas a quasi doublé pour le VIH et le VHC. De six cas de VIH pour 100 000 habitants en 2005, on arrive à neuf cas une décennie plus tard. Pour l’hépatite C, qui se transmet beaucoup plus facilement, on passe de 32 à 53 cas pour 100 000 habitants dans le même laps de temps. Selon les experts, la consommation de drogues par injection serait responsable de cette forte hausse. "Il y a un besoin urgent de faire plus de sensibilisation pour comprendre et gérer ce problème complexe", a déclaré le Dr Chris Mackie, médecin de santé publique de la région London middlesex, rapporte Radio Canada. Pour lui, ces chiffres montrent notamment la nécessité d'avoir un site d'injection supervisé à Londres pour faire de la réduction des risques. Plus largement, l’émergence du chemsex (sexe sous produits) et du slam, qui consiste à s’injecter des produits dans un contexte sexuel, ne sont pas sans rapport avec ces chiffres assez alarmants. D’autant plus que la PrEP, un des nouveaux outils efficaces pour lutter contre les contaminations n’est toujours autorisée en Angleterre.

Commentaires

Portrait de frabro

Pour moi, passer de 6 à 9 cas de VIH pour 100.000 habitants ça ne fait pas le double mais "seulement" 50 % d'augmentation.

Pour le VHC, de 32 à 53, ça fait 66 %.

C'est de toutes façons trop mais il faut tenir compte de l'allongement considérable de la durée de vih avec le VIH comme avec le VHC. Forcémment, ça impacte le nombre de personnes "vivant avec" et ça fait mécaniquement augmenter le chiffre.

Que l'injection de drogue soit une des causes me surprend dans un pays qui a fait de la réduction des risques dans ce domaine bien avant nous. 

Quand au "chemsex", le phénomène est-il clairement quantifié ?

Ne faut-il pas y voir aussi les effets de la paupérisation des populations les plus à risque, et en particulier des migrants ? J'aimerai avoir aussi un chiffre sur cette population...

Bref, on rend des chiffres, on en fait un pourcentage alarmiste, on analyse rien et on fini par....la PReP !!!

Laughing

Portrait de Giancarlo

frabro wrote:
C'est de toutes façons trop mais il faut tenir compte de l'allongement considérable de la durée de vih avec le VIH comme avec le VHC. Forcémment, ça impacte le nombre de personnes "vivant avec" et ça fait mécaniquement augmenter le chiffre.

L'article est un peu ambigu, mais le chiffre de 6 ou 9 pour 100 000 habitants fait référence aux nouvelles contaminations (dans l'année), pas au nombre de personnes vivant avec le VIH.

6 pour 100 000, ça fait 0,006% des gens (qui sont contaminés chaque année). Le nombre de personnes vivant avec le VIH est bien plus élevé. Par exemple en France, on estime qu'il y a 150 000 séropositifs pour 66 millions d'habitant, soit 0,23%.

Portrait de jean75017

ce chiffre sa fait combien d'année qu'il reste stable ??

parce que au moment de ma contamination on parlé déjà de 150000 seropo c'est le chiffre officiel ou un arrondis ??

Portrait de Giancarlo

Le nombre de séropositifs ne reste pas stable, il augmente. Il y a 7000 à 8000 nouvelles contaminations par an en France (moyenne sur les dernières années), et entre 700 et 1000 décès par an parmi les séropositifs (toutes causes confondues).

On cite toujours le chiffre de 150 000 car c'est la dernière estimation en date, qui remonte à 2010. Mais du coup à la mi-2016 on devrait plutôt être autour de 185 000. En attendant la prochaine vraie estimation...

Portrait de jean75017

sa devrai être simple pour faire les compte vu que on est obligée de déclaré toutes nouvelles infection??

bref peu être en 2020

Portrait de Giancarlo

On connaît (je pense) assez bien le nombre de personnes dépistées en France, puisque c'est effectivement une maladie à déclaration obligatoire.

Ce qu'on ne connaît pas bien, c'est le nombre de séropositifs non dépistés, qui sont pris en compte dans ce chiffre de 150 000. On l'estimait en 2010 à 28 800 personnes, mais avec de fortes incertitudes (intervalle de confiance à 95% : 19100-36700).

Donc non, ce n'est pas simple de faire les comptes.