Génériques : l’Afrique du sud s’allie à une firme

25 Février 2012
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Manifestement tout n’est pas complètement calé, mais l’annonce est sérieuse et attendue. Le gouvernement sud-africain a annoncé (10 février) la construction d'une usine destinée à la production de composants entrant dans la fabrication d'antirétroviraux. Cette usine, la première du genre dans le pays, doit être construite à proximité de Pretoria par une entreprise associant l'entreprise publique sud-africaine Pelchem et le groupe helvétique Lonza. Elle doit ouvrir en 2016, selon la ministre des Sciences, Naledi Pandor. "Les normes suisses de Lonza, et leur grande expérience (...) dans les pays en développement, en font un partenaire précieux et désirable", a commenté la ministre, citée par l'agence Sapa. L'investissement se monte à 1,6 milliard de rands (160 millions d'euros), dont 1 milliard apporté par l'Etat sud-africain, 100 millions par Pelchem et 500 millions par Lonza a indiqué le gouvernement. De son côté, Lonza a précisé que "les discussions n'en sont qu'à un stade précoce". "Je peux vous confirmer que nous sommes en négociation et discussion avec le gouvernement d'Afrique du Sud pour ce projet de construction d'une usine pharmaceutique, mais pour l'instant rien n'a été signé", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la firme. L'Afrique du Sud est le pays qui compte le plus grand nombre de personnes séropositives au monde, avec quelque 5,6 millions de personnes infectées par le VIH sur une cinquantaine de millions d'habitants. C'est aussi le pays qui a le plus important programme de distribution d'antirétroviraux, qui concerne 1,3 million de personnes. Alors que la plupart des antirétroviraux qui y sont utilisés sont fabriqués localement, tous les composants pharmaceutiques actifs (IPA) qu'ils contiennent sont actuellement importés. La nouvelle usine devrait permettre de fournir 40% des besoins du pays en la matière.