GFAN Meeting à Berlin

16 Juin 2022
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AIDES était présente du 31 mai au 2 juin à Berlin pour suivre le meeting annuel du GFAN – le réseau international des plaideurs-ses pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le Fonds mondial représente le premier organisme multilatéral de lutte contre le VIH/sida dans le monde, avec 20 années d’existence et quatre milliards de dollars investis annuellement. Tous les trois ans, le Fonds tient une conférence de reconstitution de ses ressources pour assurer le financement de son prochain cycle. La dernière s’est tenue à Lyon en 2019, marquée par une mobilisation massive des associations de lutte contre le sida, dont AIDES et des sociétés civiles et la prochaine se tiendra en septembre à New York, avec une cible de 18 milliards de dollars. AIDES s’engage à l’année pour que la France honore ses promesses financières à l’égard du Fonds mondial — prises à Lyon, il y a trois ans — et pour que sa contribution à New York soit à la hauteur des enjeux et des besoins de la lutte. Plus précisément, l’association demande que la France verse deux milliards d’euros pour le prochain cycle du Fonds mondial, le seul geste politique suffisant pour rester sur le chemin des objectifs de la fin du VIH/sida en 2030. Dans cet objectif, AIDES travaille continuellement avec les autres associations du monde entier pour créer le tissu associatif le plus resserré possible et créer une prise de conscience générale de l’urgence du financement de la lutte contre les trois pandémies. C’est pourquoi, lors du GFAN Meeting à Berlin, où des associations inspirantes du monde entier étaient réunies, AIDES a prêté main forte à la mobilisation des organisations allemandes, notamment Aids Kampagne et DSW. Face à la Chancellerie fédérale, siège de l’exécutif et du chancelier Olaf Scholz, les différentes organisations ont défendu la nécessité pour l’Allemagne d’atteindre 1,3 milliard d’euros de contribution au Fonds mondial. Encore une fois, il faut comprendre que ce montant est un engagement minimal et que l’Allemagne devrait donner 1,8 milliards pour atteindre sa « fair share » (partage équitable). Pour rappel, en 2019, l’Allemagne avait promis 1 milliard d’euros au Fonds mondial. Une nouvelle contribution à hauteur de 1,3 milliard représenterait donc une augmentation de 30 %, cohérente avec les demandes du Fonds lui-même, mais encore insuffisante pour couvrir les besoins réels de la lutte, notamment son approche communautaire, mais aussi pour pallier les dégâts occasionnés par la crise sanitaire liée à la Covid-19.