Gingembre n°35 est sorti

Le numéro 35 de Gingembre (été 2018/août) est sorti. Le cahier trimestriel réalisé par le Raac-sida propose deux dossiers. Le premier, "Malades étrangers : expulsion d’(Ofii)ce ?", revient sur les conséquences du transfert de l’évaluation médicale des ARS à l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Le 14 juin dernier, des militants-es de AIDES ont fait irruption devant l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) à Paris pour dénoncer une dérive sans précédent : depuis un an, 23 personnes vivant avec le VIH ont vu leur demande de titre de séjour pour soins rejetée. Une première ! Ces rejets, assortis d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) vers des pays où l’accès aux traitements n’est pas assuré, sont autant de menaces directes sur leur vie. AIDES a voulu rappeler que le droit au séjour pour soins n’est pas une variable d’ajustement migratoire. Et pourtant la future loi "Asile Immigration", aggrave le mélange des genres et dégradera davantage la situation des personnes malades étrangères. Le second revient sur l’affaire du militant de AIDES, Moussa, symbole d’une France qui expulse. A l’issue d’une mobilisation activiste intense, le jeune réfugié LGBT Moussa n’est toujours pas assuré de pouvoir rester en sécurité en France, là où il a refait sa vie. Ce combat pour faire valoir le droit d’asile des personnes vulnérables dans leur pays d’origine, face à des législations qui n’hésitent plus à expulser, est l’incarnation d’un recul inexorable des politiques d’accueil de notre société française. Retour sur "l’affaire Moussa", triste reflet de la réalité actuelle. Quant à l’édito, il revient sur la lutte acharnée de la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, pour faire supprimer la supprimer le tarif réduit accordé aux personnes étrangères bénéficiaires de l’AME (aide médicale d’État). Une lutte quasi obsessionnelle qui se fait au mépris des décisions de justice. Bonne lecture !