Grèce : la justice passe… pour deux plaignantes

16 Avril 2014
1 592 lectures
Notez l'article : 
0
 

Selon le site d’informations Okeanews (7 avril), deux femmes grecques vivant avec le VIH qui avaient été arrêtées (avec d’autres) en 2012, empri­son­nées et pré­sen­tées par certains politiques et médias comme des "pros­ti­tuées infec­tées par le VIH" mettant la vie de leurs clients en danger vont être, suite à une décision de justice, indemnisées. Selon Okeanews, le tribunal a, en effet, constaté qu’elles avaient été détenues sans raison. Le site d’infos (en français) indique que c’est la chaine OmniaTV qui a fait part de cette information. En 2012, la police avait, à la demande du ministre de la santé de l’époque Andreas Loverdos (PASOK), procédé un peu avant des élections à des interpellations de femmes usagères de drogues ou anciennes usagères de drogues, présentées comme des prostituées séropositives acceptant ou proposant des rapports sans préservatifs. Interpellées, quelque trente-deux femmes avaient été contraintes par la police à subir un test de dépistage, leurs identités avaient été transmises aux médias, certains avaient publié leurs noms et leurs photos. Cette histoire d’une violence incroyable est racontée dans un film documentaire : "Ruines : chronique d’une chasse aux sorcières séropositives".