Greffes : le TRT-5 CHV réagit

21 Août 2021
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« La greffe solidaire entre personnes qui vivent avec le VIH enfin possible ! », se félicite le TRT-5 CHV dans un communiqué (29 juillet). Cette prise de position fait suite à la publication (15 juillet) par le ministère des Solidarités et de la Santé de l’arrêté autorisant le prélèvement et la greffe d’organes entre donneurs-euses et receveurs-euses vivant avec le VIH. La publication de cet arrêté intervient après plus de cinq années de plaidoyer de la part de la société civile, tout particulièrement des associations TRT-5 et Collectif Hépatites Virales, désormais réunies (le collectif TRT-5 CHV). En 2018, près de 24 000 personnes étaient en attente d’une greffe d’organe quand moins de 6 000 transplantations étaient réalisées. « Chaque année, plus de 500 personnes décèdent en attente d’une greffe », rappelle le communiqué du collectif. « Faut-il le répéter, la principale cause d’échec de la transplantation résulte de l’absence de greffe faute d’organe disponible. Pourtant, un seul donneur permet en moyenne de sauver la vie de trois personnes », pointe le TRT-5 CHV. Le gouvernement s’était engagé dans son Plan Greffe 2017-2022 à diversifier les prélèvements à partir de donneurs-euses décédés-es et à renforcer le prélèvement et la greffe à partir de donneurs-euses vivants-es pour pallier la pénurie de greffons. C’est dans ce cadre qu’intervient la publication de l’arrêté du 5 juillet. Déjà possible pour les donneurs-euses porteurs-euses d’anticorps anti-VHB ou anti-VHC depuis 2015, l’autorisation de la greffe solidaire entre personnes vivant avec le VIH est « une opportunité de sauver de nombreuses personnes et d’améliorer leur qualité de vie chaque année », se félicite le TRT-5 CHV. Ce dernier estime aussi que cette avancée est « l’occasion d’associer les personnes séropositives à un effort de solidarité nationale, en leur ouvrant le droit de donner leurs organes ». Un geste auquel semble prêtes de nombreuses personnes vivant avec le VIH. Ainsi, en 2017, un sondage réalisé par les collectifs CHV et TRT-5 montrait une très forte adhésion au projet de greffe solidaire : 85 % des répondants-es étaient prêts-es à donner leurs organes. Le TRT-5 CHV regrette cependant que les exigences contenues dans l’arrêté limitent par trop son application.