GSK renonce à déposer des brevets dans les pays à bas revenus

13 Avril 2016
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Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) a annoncé, fin mars, qu'il renonçait à breveter ses médicaments dans les pays les plus pauvres, afin d’y favoriser l'accès des populations à des versions génériques meilleur marché. L'entreprise entend donc adopter une "approche graduelle" de la propriété intellectuelle en fonction de la richesse des différents pays, explique-t-elle dans un communiqué. C’est d’ailleurs ce qui se pratique déjà de la part d’autres laboratoires. Ce qui est nouveau, c’est que GSK renoncera complètement à breveter ses molécules dans les pays à bas revenus, ce qui concerne notamment nombre d’Etats africains. Cela devrait fournir "clarté et confiance aux fabricants de génériques qui cherchent à produire et à fournir des versions génériques des médicaments de GSK dans ces pays". Dans d'autres pays moins pauvres (ceux à revenus intermédiaires), GSK compte breveter ses molécules mais concédera ensuite des licences d'une durée de dix ans à des fabricants de génériques. Les brevets continueront d'être déposés comme d'habitude dans les pays les plus riches et ceux des grandes puissances du G20 comme le Brésil, la Chine et l'Inde. "Le défi de la santé dans le monde nécessite que nous soyons flexibles dans notre approche et que nous répondions aux différents besoins, en particulier au moment où le fardeau de la maladie passe des maladies infectieuses aux maladies non contagieuses", a expliqué Andrew Witty, le directeur général de GSK.