Guérison du VIH : qui finance, quoi ?

13 Novembre 2020
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En 2019, 328,2 millions de dollars (soit 281 millions d’euros) ont été investis dans la recherche de traitements permettant la « rémission ou la guérison de l’infection par le VIH », indique une récente communication de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS). Ce montant est indiqué dans le rapport Global Investment in HIV Cure Research and Development in 2019 paru en septembre 2020, publié en septembre dernier. Pas de suspens : les États-Unis sont largement en tête, avec une contribution de 312,8 millions de dollars (267,3 millions d’euros), soit plus de 95 % du montant total. La France, ayant investi 7,5 millions de dollars (6,4 millions d’euros), arrive en seconde position pour la troisième année consécutive, souligne l’ANRS. Reste que le décalage entre les deux montants parle delui-même. L’ANRS contribue à plus de 89 % du financement français sur cette priorité avec 6,7 millions de dollars (5,7 millions d’euros), ce qui représente 16,8 % de son budget annuel. La France est suivie par le Canada (4 millions de dollars – 3,4 millions d’euros) puis par l’Allemagne et l’Australie (1,1 million de dollars chacun – 940 000 euros). Ce rapport s’appuie sur différentes données collectées auprès des « financeurs des secteurs public, industriel et philanthropique sur les investissements réalisés dans la recherche visant à obtenir un traitement curatif durable contre l’infection par le VIH ». Avec les réponses obtenues, le groupe de travail a établi que l’investissement mondial s’établissait à 328,2 millions de dollars (près de 281 millions d’euros) en 2019, note le rapport Global Investment in HIV Cure Research and Development. « C’est 1 % de plus que l’année précédente, une augmentation « modeste » selon les auteurs du rapport, mais un bond immense de 272 % par rapport aux sommes investies en 2012 (88,1 millions de dollars soit 75,2 millions d’euros) », souligne l’ANRS. Tous pays confondus, la source majeure de financement reste le secteur public (94,3 %), avec les National Institutes of Health américains qui ont apporté à eux seuls 286 millions de dollars (244 millions d’euros). L’ANRS a investi 6,7 millions de dollars (5,7 millions d’euros), soit plus de 89 % du financement français. L’Institut Pasteur a, de son côté, contribué à hauteur de 800 000 dollars (683 000 euros). Les organisations philanthropiques ne sont pas en reste, note l’ANRS puisqu « la fondation Bill & Melinda Gates a presque triplé en un an le montant consacré à la recherche de traitements curatifs du VIH avec un apport de 18,4 millions de dollars (15,7 millions d’euros) en 2019 ».