Guinée-Bissau : plus de soins pour les PVVIH

9 Décembre 2012
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Les personnes vivant avec le VIH en Guinée-Bissau sont privées de soins à cause de la suspension des financements du Fonds mondial de lutte contre le sida après le coup d'Etat militaire d'avril dernier, a déclaré (21 novembre) à Bissau un responsable de la lutte contre le VIH/sida dans ce pays. "Notre principal bailleur, le Fonds mondial, a suspendu son aide financière à la suite du coup d'Etat du 12 avril, a déclaré Joao José Silva Monteiro, coordonnateur du Secrétariat national de lutte contre le sida (SNLS), une structure qui dépend du ministère bissau-guinéen de la Santé. Nos agents et activistes ne sont plus rémunérés et les stocks de médicaments sont épuisés. Le SNLS n'est pas une instance politique même s'il dépend d'une structure ministérielle. On ne peut pas le sanctionner comme s'il s'agissait d'un gouvernement", a-t-il expliqué. "Beaucoup de malades ne viennent plus parce que découragés et sont sûrs de mourir. Il ne me reste que quelques paquets de médicaments", a affirmé de son côté José Bandanhe, infirmier en chef à l'hôpital Simao Mendes de Bissau, cité par l’AFP. La Guinée-Bissau compte officiellement 13 000 personnes vivant avec le VIH sur une population de 1,5 million d'habitants, soit une prévalence de 3,3%, le taux le plus élevé en Afrique de l'Ouest, selon un rapport du ministère de la Santé. Une mission du Fonds mondial est attendue à Bissau en décembre.