Haine sur les réseaux sociaux : une étude met en cause Twitter, Facebook et YouTube

24 Mai 2016
4 655 lectures
Notez l'article : 
0
 

SOS Racisme, SOS homophobie et l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) dénoncent, dans un communiqué, "l'inefficacité des systèmes de modération des contenus haineux" sur Twitter, Facebook et YouTube. Ce communiqué accompagne la sortie d’une étude rendue publique jeudi 12 mai. Les trois organisations expliquent que leurs militants ont réalisé "le premier testing de masse sur Internet". Ils ont, sur la période du 31 mars au 10 mai 2016, signalé aux plateformes internet concernées : "586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes, faisant l'apologie du terrorisme ou de crime contre l'humanité". Sur les 205 contenus signalés sur Twitter, "seuls 4 % ont fait l'objet d'un retrait". Pour les trois associations, Twitter est "l'acteur s'étant le moins conformé à ses obligations légales et à ses propres conditions générales d'utilisation". L'étude indique que YouTube ne fait guère mieux que Twitter, ayant supprimé 7 % des 225 contenus haineux signalés. De son côté, Facebook a fait disparaître 34 % des 156 contenus mis en cause par le testing. Pour le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, "les plateformes refusent d'assumer leurs responsabilités qui commandent d'empêcher de se transformer en canaux de propagation de la haine". "Cette étude démontre clairement que les réseaux sociaux n’ont toujours pas pris la mesure du travail à faire pour contrer les dynamiques de haine sur Internet. La plupart des signalements ne font l’objet d’aucun traitement. Il existe ainsi une quasi-impunité pour ceux qui attisent la haine sur Internet. Un grand nombre d’idéologues racistes, antisémites, négationnistes, homophobes ou sexistes profitent de la caisse de résonance que leur offrent les réseaux sociaux, en sachant pertinemment que la plupart de leurs messages ne feront pas l’objet de poursuites, ni même d’un retrait. Il est indispensable que les réseaux sociaux prennent enfin leurs responsabilités et investissent le temps et les moyens nécessaires pour casser cette dynamique", avance, de son côté, Sacha Reingewirtz, président de l’UEJF. Et Gilles Dehais, président de SOS Homophobie, d’expliquer : "Malgré un effort dans le traitement lorsque les propos haineux sont signalés par l'association, cette campagne de testing montre le manque de réactivité pour les contenus signalés via le circuit courant, Nous déplorons que les grands acteurs d’Internet ne mettent toujours pas en œuvre des moyens suffisants pour protéger leurs utilisateurs des propos lesbophobes, gayphobes, biphobes et transphobes et respecter la législation française en vigueur."

Commentaires

Portrait de jl06

Je dois etre un Dinosaure....je refuse toute cette merde qui fait des millions de lobotomisé ! 

pour vivre heureux faut vivre caché .....