Hépatites : le dépistage est la clef !

26 Juillet 2012
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Le dernier numéro du "Bulletin épidémiologique hebdomadaire" ("BEH") souligne que le dépistage des hépatites virales B et C aurait besoin d'être amélioré en France et ce, plus particulièrement chez les personnes qui sont le plus exposées. Le "BEH" indique que l'hépatite B est à l'origine de près de 1 300 décès chaque année. Un nombre d'autant plus alarmant que 58% des cas déclarés de cette d'hépatite – entre 2005 et 2009 – relevaient d'une indication du vaccin préventif. Autrement dit, les personnes auraient dû être vaccinées. Une enquête menée en 2010 sur les connaissances sur cette hépatite a, par ailleurs, révélé que seulement 47% des personnes de 18 à 69 ans sont vaccinées contre cette maladie virale, rappelle l’AFP. Le "BEH" insiste cependant sur le fait qu'une grande majorité des nourrissons de 6 mois nés en 2010 (81%) ont reçu une dose de ce vaccin. En 2007, ce taux dépassait tout juste les 30%.


Concernant l'hépatite C, une maladie dont souffrent sous forme chronique plus de 220 000 personnes en France métropolitaine, il faut aussi faire de sérieux efforts tant sur le dépistage qu’en matière d’éducation thérapeutique. Il n’existe aucun vaccin contre l’hépatite C. Alors que les hépatites B et C non soignées peuvent conduire à la cirrhose et au cancer du foie, le nombre de dépistages concernant ces maladies augmente de façon régulière. Un chiffre l’indique : celui du nombre d’examens remboursés par la Sécurité sociale. Il est passé de 960 000 à 1,86 million pour l'hépatite C et de 1,19 à 1,96 million pour l'hépatite B. Le "BEH" estime que cela "témoigne d'un dépistage élargi mais donc moins ciblé sur les populations à risque, telles les personnes en situation de précarité ou celles originaires d'Asie, d'Afrique ou du Moyen-Orient".


Autre enseignement : sur les 500 000 Français atteints d'hépatite B ou C, la moitié l'ignore. Pour le professeur Daniel Dhumeaux, président du comité de suivi du plan national Hépatites 2009-2012, ce chiffre se répartit ainsi : "300 000 pour les hépatites B chroniques et 200 000 pour les hépatites C chroniques (…) mais globalement la moitié d’entre elles méconnaissent leur infection, soit 250 000 personnes. Si on compare au VIH, le nombre de malades atteints d’hépatites non dépisté est 5 fois supérieur", indique Daniel Dhumeaux. Un des enjeux est donc le dépistage. "Le plan Hépatites 2009-2012 (…) a ouvert l’expérimentation des tests rapides d’orientation et de diagnostic (TROD) qui permettent de savoir rapidement, juste avec la salive ou une goutte de sang prélevée au bout du doigt, si on est porteur du virus ou non", explique Daniel Dhumeaux. Cette expérimentation est en cours.

Commentaires

Portrait de BD92110

Le despistage des hépatites çà se fait seulement par prise de sang ? çà peut pas ce faire par test de depistage "rapide" (par prise d'un gout de sang au bout du doigt) ou pas ?
Portrait de fil

je te joints ces liens Les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) du VHC Le renforcement du dépistage des populations exposées est un enjeu de santé publique important dans la mesure où un grand nombre de personnes ignorent actuellement qu’elles sont porteuses du VHC, alors qu’elles pourraient bénéficier de traitements adaptés. L’arrivée de tests d’utilisation simple et rapide, développés avec cet objectif, nécessite d’en évaluer préalablement la performance. A ce jour, il existe en France quatre tests permettant le dépistage rapide des anticorps dirigés contre le VHC. Deux de ces tests peuvent être utilisés sans équipement particulier auprès des patients, l’un à partir d’échantillons de sang total capillaire, le second, soit à partir de sang total capillaire, soit d’échantillons salivaires. L’Afssaps réalise actuellement un contrôle technique de ces tests pour obtenir des informations précises sur leurs performances générales. Le panel des échantillons sériques et plasmatiques, sur lesquels est effectué ce contrôle, a été choisi avec soin, de façon à refléter la distribution du virus de l’hépatite C en France en termes de génotypes, mais aussi de répartition entre les infections chroniques et résolues. Afin d’apprécier la spécificité des tests, des échantillons négatifs sont aussi utilisés pour ces contrôles. Ils proviennent de donneurs de sang, mais également de patients présentant des infections par d’autres virus (VIH et VHB), ce qui reflète la situation dans laquelle le dépistage du VHC par TROD pourrait être proposé. Dans la mesure où les performances sont, en règle générale, meilleures sur le sérum ou le plasma que sur le sang total ou la salive, il sera nécessaire d’envisager, dans un second temps et en fonction des résultats obtenus, une étude mettant en œuvre des prélèvements de sang total et de salive. http://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-informatio... A confirmer par une prise de sang de toute façon Fil