Hollande recule sur le droit de vote des étrangers

Quel intérêt y aurait-il pour le Président à aller au casse pipe en présentant au Congrès (Députés + Sénateurs réunis) un projet dont tout le monde sait par avance qu'il serait retoqué faute de la majorité des deux tiers requise pour changer la Constitution ? Quel intérêt y aurait-il de la même façon à présenter cette question en référendum aux électeurs, les sachant plutôt hostile et travaillés par une opposition conservatrice qui verrait là une belle occasion de mettre la gauche en difficulté ? La pédagogie et la patience, l'explication, la dédramatisation, le déminage des pièges de l'opposition demandent du temps. Ce n'est pas reculer que de travailler à réunir les conditions d'un succès plutôt que de se précipiter vers un échec assuré.

Parfois, Frabro, et quelle que soit l'estime sincère que je porte à ta personne et à tes convictions, tes explications de texte me laissent souvent perplexe. Nous en avons eu récemment encore la démonstration à propos de la volte-face opérée par le président Hollande sur le volet épineux du "mariage pour tous", soumis à la fameuse liberté de conscience des élus locaux, et inutilement soulignée lors de la réunion des maires de France. Alors qu'il était criant, aux yeux de tous, qu'il ne s'agissait pas seulement, comme tu voulais bien le croire, d'une boulette de com, mais d'un signal mou adressé à l'opinion pour tenter de faire accroire que cette loi serait applicable à titre facultatif, au nom d'une réserve de principe pour le moins surprenante dans un contexte aussi tourmenté. Mais, il a par la suite corrigé ses propos. Chose assez singulière pour un président normal que d'avoir non seulement à recadrer les propres ministres du gouvernement Ayrault, mais aussi de rectifier le soir-même ses propres affirmations. Ma sympathie pour le parti socialiste et sa fragile majorité de circonstances ne t'aura sans doute pas échappé, mais je ne pense pas pour autant avoir cessé d'exercer une lecture critique de son action, une fois qu'il a accédé au pouvoir. Or, ton soutien inconditionnel confine parfois à l'aveuglement partisan. Au passage, ne sur-investissons pas non plus l'espèce d'écho que peut représenter l'influence de Seronet dans le débat démocratique. Tu sais, comme nous tous ici, que la polémique a tôt fait de se substituer à l'argumentation et que la moindre tentative d'éclaircissement a plus de chance de se transformer en pugilat qu'en véritable échange. Mais, si tu veux bien, il se trouve me semble-t-il une certaine opportunité (et le terme fera déjà apparaître un certain clivage parmi les lecteurs-trices) à rappeler les engagements du candidat confronté à la réalité du pouvoir. L'engagement n°50 ("le changement, c'est maintenant", page 33) ne se préoccupait pas tant de conditions byzantines en affirmant : "J'accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers (...)" Il n'était pas inutile de rappeler, pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi la conférence de presse solennelle, qui s'est tenue contrairement à une autre promesse, logistique celle-là, dans la salle des Fêtes du palais de l'Elysée ce que tout le monde savait déjà : sans majorité des 3/5 ème au Congrès, le risque de soumettre cette proposition au référendum passait évidement à la trappe. Son illustre et génial prédécesseur, François Mitterrand, ne s'était pas non plus risqué à sa mise en chantier. Cela était resté une promesse de campagne dont on voyait les braises s'éteindre au fil de deux septennats émaillés de crises et contrariés par une cohabitation providentielle. Il est bon de rappeler les faits, même et surtout lorsqu'ils dérangent. Maintenant que tu nous présentes la difficulté évidente de la réalité ne change rien à la reculade, assumée et justifiée par le candidat devenu président. Accordons-lui déjà la sincérité avec laquelle il tente de nous faire partager sa conception de la vie démocratique, sans recourir à des mensonges trop grossiers, ni aux affabulations déviantes de la sarkozyte qui en pinçait trop pour le FN. Mais à toujours vouloir défendre, par principe, les contradictions et les renoncements de ce gouvernement, tu vas finir par incarner cette espèce de militant dont on devinera, avant même de t'avoir lu, la position officielle sur laquelle tu es fidèlement aligné. Quitte à avaler de nombreuses couleuvres... c'est long cinq ans ! Bien amicalement, Ferdy.

Notre président ou plus exactement le Président des Francais est un excellent danseur, un pas en avant deux pas en arrière cela s'appelle la SAMBA. Hier, sous le pont de Nantes un bal y était donné avec pour groupe "Notre Dame des Landes", cela aurait pu être une après midi mousse mais nous n'avons eu droit qu'à des canons à eaux avec les fumigènes ..... les français s'éclatent. Danseront-ils comme dans le film "on achève bien les chevaux" jusqu'à épuisement ? bonne journée à tous