Homéopathie : les laboratoires contre-attaquent

19 Décembre 2019
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Boiron et Rocal, deux des principaux laboratoires fournisseurs de produits homéopathiques en France, ont annoncé avoir déposé un recours devant le Conseil d’État, lundi 7 décembre. Cette contre-attaque vient après l’annonce d’une première requête, déposée en octobre dernier, contre la décision du gouvernement de mettre fin aux remboursements des « médicaments homéopathiques » par l’Assurance maladie. « Les laboratoires restent, plus que jamais, déterminés à faire reconnaître le bien-fondé de la pratique homéopathique. En effet, l’homéopathie est prescrite quotidiennement par un médecin généraliste sur trois, de nombreux médecins spécialistes et sages-femmes, tant en cabinet qu’en milieu hospitalier », défendent les deux poids lourds du secteur. Ces derniers avancent d’autres chiffres, pour convaincre du bien-fondé de l’homéopathie en terme de « santé publique » : deux fois moins recours aux antibiotiques dans les infections des voies aériennes supérieures, et deux fois moins de recours aux anti-inflammatoires dans les douleurs musculo-squelettiques, selon « une des plus importantes études pharmaco-épidémiologiques menée en France sur plus de 8 000 personnes », qui n’est pas néanmoins sourcée dans le communiqué de presse. Aussi, Boiron et Rocal défendent un intérêt économique [un coût nul, ndlr] au maintien d’une prise en charge minimale [15 %] des médicaments. « Ce taux de prise en charge éviterait une dégradation du pouvoir d’achat des Français grâce au maintien d’une TVA à 2,1 %, d’un prix régulé et d’une prise en charge des assurances complémentaires. » Dans leur missive, signée des deux directeurs-rices généraux-ales, ces derniers se disent encore « déterminés à défendre la liberté de choix des Français ».