Homophobie : le mea culpa de Theresa may

2 Mai 2018
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La Cour Suprême de Trinidad et Tobago a annulé les lois contre l’homosexualité. Selon le juge Devindra Rampersad de la Cour Suprême du pays, "les lois contre l'homosexualité ne respectent pas les droits de chaque individu à jouir pleinement d’une vie privée et d'une vie familiale". Le gouvernement compte faire appel de cette décision. "Cette requête concerne la dignité de chaque individu. Il ne s’agit pas d’un débat religieux. Ce tribunal estime que la dignité humaine est un droit fondamental reconnu dans toutes les sociétés démocratiques du monde et dans la Constitution de la République de Trinidad-et-Tobago", rappelle le juge Devindra Rampersad. C’est un activiste pour les droits LGBTQI, Jason Jones, qui avait contesté la constitutionnalité des lois qui criminalisent l’homosexualité à Trinidad-et-Tobago, pays membre du Commonwealth. Cela tombe bien, récemment "The Guardian" rappelait que la Première ministre britannique, Theresa May, reconnaissait la responsabilité du Royaume-Uni dans la mise en place de législations homophobes dans les pays du Commonwealth : "Personne ne devrait subir de persécutions ou de discriminations en raison de ce qu'il ou elle est ou en raison de qui il ou elle aime", a-t-elle expliqué, courant avril, devant les représentants des organisations non gouvernementales des 53 pays membres du Commonwealth. Theresa May a "profondément regretté" l'héritage colonial des lois punissant les relations entre personnes de même sexe dans les pays de l'ancien empire britannique, ont rapporté des journaux anglais. Comme le note "The Guardian", Theresa May est la première cheffe de gouvernement britannique à reconnaître la responsabilité de son pays dans la criminalisation des relations homosexuelles. Les relations entre personnes de même sexe, en particulier l'homosexualité masculine, sont encore illégales dans 36 pays du Commonwealth.