Homophobie : Tjenbé Rèd Prévention écrit à l’AMF

20 Décembre 2012
1 298 lectures
Notez l'article : 
0
 

L’association Tjenbé Rèd Prévention a adressé (4 décembre) à Jacques Pélissard, président de l’Association des maires de France une Lettre aux maires de France relative aux discriminations homophobes parmi leur personnel. "Nous souhaitons par la présente connaître la position de principe de votre association sur les discriminations homophobes subies par les personnels placés à la disposition des mairies françaises, écrit l’association. Par exemple, existe-t-il une charte-type applicable à ces discriminations ou des dispositions-types dont vous suggéreriez l’inscription au règlement intérieur des services municipaux ? Ces dispositions, si elles existent, prévoient-elles les modalités à suivre pour signaler de telles discriminations de façon adéquate, c’est-à-dire bien souvent sans suivre la voie hiérarchique directe puisqu’en de telles circonstances il est fréquent que l’encadrement direct minore les faits ou refuse de les voir quand il n’en est pas complice ?" Cette interpellation se fonde sur une situation concrète dont l’association a été saisie. "Le 25 juillet, nous avons reçu le témoignage d’une personne LGBT (lesbienne, gaie, bi ou trans), fonctionnaire territoriale placée à la disposition d’une mairie (…), qui nous signalait un comportement homophobe de la part de ses collègues et, plus grave, de son encadrement direct, explique Tjenbé Rèd Prévention. Lors d’un second entretien, le 20 septembre dernier, elle nous indiquait que ce comportement persistait. Cependant, elle est dans la crainte de le signaler par la voie hiérarchique, puisqu’elle voit sa hiérarchie directe s’y livrer sans inquiétude : elle a donc le sentiment qu’elle s’exposerait à des représailles de diverses natures sans obtenir gain de cause. Ces comportements vexatoires, dont elle indique qu’ils durent depuis plusieurs années, auraient pour caractéristique de ne pas laisser de preuve flagrante, si ce n’est par exemple son affectation récurrente aux horaires ou tâches les moins prisés. Vous comprendrez sa détresse et le risque qui pèse sur sa santé mentale et physique en raison de ces conditions de travail usantes et contraires à la loi. Nous signalons également leurs conséquences financières car sa hiérarchie directe est également chargée de sa notation (laquelle en l’occurrence ne lui semble pas fidèle à son niveau réel d’implication dans ses fonctions) (…) Avant de proposer une médiation, il nous paraît utile de disposer de votre position de principe sur de tels faits, que nous sollicitons par la présente".