Homophobie : une Journée particulière

24 Mai 2012
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"L'homophobie renforce le sida et le sida renforce la pauvreté", a déclaré l’universitaire français Louis-Georges Tin, président du comité Idaho (International Day against Homophobia and Trans) au cours d'une conférence de presse à Paris pour le lancement de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. "Nous voulons poser la question économique de l'homophobie qui a un coût non seulement pour les victimes, mais pour la société toute entière. Il faut que les politiques comprennent qu'il y a un intérêt économique à lutter contre les discriminations et violences subies par les gays, lesbiennes et transexuel(le)s", a-t-il expliqué. La journée du 17 mai se réfère au 17 mai 1990, lorsque l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait retiré l'homosexualité de la liste des maladies mentales. Louis-Georges Tin et le vice-président du comité Idaho français, Alexandre Marcel, ont été reçus par le candidat Francois Hollande lors de la campagne pour l'élection présidentielle. "François Hollande nous a dit qu'il parlerait de ce sujet (une déclaration universelle de la dépénalisation de l’homosexualité) avec le président Obama et qu'il souhaitait que cette déclaration prenne la forme d'une résolution présentée par les deux pays, plus incitative pour les 80 pays qui pénalisent encore l'homosexualité", ont-ils expliqué à l’AFP. "Une résolution sur la dépénalisation universelle de l'homosexualité n'aurait pas d'impact sur des pays conservateurs comme l'Iran ou l'Arabie, mais cela peut avoir un impact sur des pays comme l'Inde, le Liban, le Maroc", a souligné Louis-Georges Tin.