Homophobie : valse hésitation en Ouganda

9 Janvier 2010
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L'Ouganda est-elle en train de faire marche arrière concernant son projet de loi aggravant la criminalisation de l'homosexualité ? Peut-être… si on en croît les déclarations (8 janvier) du ministre d'Etat pour les investissements qui avancent qu'un tel texte "n'est pas nécessaire". Ce dernier affirme d'ailleurs s'exprimer au nom du gouvernement. "Ce projet de loi, qui rendrait dans certains cas des homosexuels passibles de la peine de mort, a été critiqué par de nombreux pays, dont les Etats-Unis qui avaient appelé le mois dernier le président ougandais Yoweri Museveni à y mettre son veto", rappelle l'AFP. "La position du gouvernement est que les dispositions en vigueur dans notre code pénal contre l'homosexualité sont suffisamment fortes, et que ce nouveau texte n'est pas nécessaire", a déclaré le ministre, soit un sacré revirement. Il faut dire que les pressions contre le projet de loi (disons-le : criminel) ougandais ne cessent de se multiplier. Même l'ONU (ONUSIDA et OMS) a menacé d'abandonner son projet d'implanter le Programme africain de vaccins contre le sida, actuellement basé à Genève, à Entebbe si cette loi entrait en vigueur. Le texte litigieux témoigne de l'influence grandissante en Ouganda des églises les plus virulentes contre l'homosexualité, mais son annulation reste encore bien hypothétique. "C'est moi qui doit être la personne qualifiée pour parler au nom du gouvernement", assure ainsi le ministre de l'Ethique et de l'Intégrité , un fervent partisan du texte. Ce dernier a d'ailleurs répété à de nombreuses reprises que "les homosexuels pouvaient faire une croix sur les droits de l'homme".