Hôpital : les Corevih appellent à faire plus

2 Février 2020
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Courant janvier, les présidents-es et vice-présidents-es des Corevih (Coordinations régionales de lutte contre le virus de l'immunodéficience humaine), réunis-es à Paris, ont décidé de proposer à leur instance respective un soutien aux hôpitaux en lutte et notamment aux médecins démissionnaires.  Certains médecins concernés dirigent ou travaillent dans des services VIH. Cette démission concerne le volet administratif, de gestion ou de représentation de leur activité et pas la prise en charge des personnes suivies. Différentes pétitions ont été lancées : l’une concerne les personnels hospitaliers qui souhaitent soutenir les médecins démissionnaires. Une autre concerne le grand public qui souhaite soutenir l'hôpital public. Que dit le texte de soutien des Corevih ? « Créés en 2007, les Corevih (…) rassemblent des acteurs/actrices de la recherche et des soins, de la prévention et du dépistage, des membres d'associations de malades et d'usager-e-s du système de santé (…) Aujourd’hui, au regard de la crise que rencontre l’hôpital public, les Corevih signataires apportent leur soutien aux médecins, chefs de service, responsables d’unités de soins ou membres nommés ou élus de structures, ayant décidé de démissionner collectivement de leurs fonctions d’administration, de gestion et de représentation. Nous soutenons la demande des médecins démissionnaires d’un correctif budgétaire permettant d’assurer la qualité des soins et de garantir la sécurité des patients, et de répondre à l’augmentation programmée des charges. Nous soutenons leur demande d’une restauration de l’attractivité hospitalière grâce à une revalorisation significative des salaires des personnels non médicaux et des jeunes médecins, et à l’embauche des personnels nécessaires.  Nous soutenons leur demande d’une rénovation de la gouvernance associant aux décisions les médecins, les personnels et les usager-e-s. Nous soutenons leur demande d’un Grenelle de la Santé », explique le texte. Et celui-ci de conclure : « Les médecins démissionnaires ne demandent rien pour eux. Ils continuent à soigner. La population doit répondre à leur appel. Leur cri d’alerte doit être entendu par le gouvernement ».