Hôpitaux : la T2A, c'est plus fort que toi !

En France, on en attendait monts et merveilles et patatras la nouvelle est tombée. "Le financement à l'activité [la fameuse et redoutée T2A] a pu accentuer le déficit de certains hôpitaux". De qui cet aveu ? De la directrice de l'hospitalisation au ministère de la Santé qui affirme que la "raison profonde" du déficit des hôpitaux est tout de même les "problèmes d'organisation". C'est bien, c'est exactement le discours de la ministre de la Santé et du ministre du Budget. En 2007, on avait 55 % des établissements qui étaient en excédent et 45 % en déficit. Surtout, ce qu'il faut retenir, c'est que 7 % des établissements concentraient 80 % des déficits", a-t-elle expliqué. "Sans doute que, pour une part (…) les limites du modèle de tarification à l'activité ont pu être un handicap", a-t-elle ajouté. Selon des syndicats hospitaliers et des experts, le déficit d'un hôpital ne reflète pas forcément une "mauvaise gestion", la tarification à l'activité (T2A), dont le président Nicolas Sarkozy a accéléré la mise en place, ou d'autres "facteurs externes" à la gestion pouvant aussi avoir une incidence. Bref, un bel exemple où le remède qui doit soigner tue le malade !