Hortense, une combattante face au VIH

16 Mars 2023
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À  l'occasion du 8 mars, Vers Paris sans sida (VPSS) et Ikambere ont lancé un film d'animation destiné aux femmes africaines qui viennent d'apprendre leur séropositivité. Il s'appuie sur les récits des femmes accueillies par l'association Ikambere et renvoie vers des lieux d'accueil des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) à Paris et en Seine-Saint-Denis, notamment celles d'Arcat, Baobab, Basiliade/Uraca, le Comité des familles, et Sol en Si. Il sera diffusé auprès des femmes elles-mêmes via les acteurs-rices de proximité, en appui à leurs interventions de terrain, ainsi que sur les réseaux sociaux ciblés. La moitié (51 %) des personnes vivant avec le VIH dans le monde sont des femmes. Selon l’Onusida, 5 000 femmes et jeunes filles découvrent leur séropositivité chaque semaine en Afrique subsaharienne. Dans cette région du monde, les femmes et les filles représentent 63 % des nouvelles infections à VIH en 2021. « Le film Hortense, le parcours d’une combattante face au VIH met en avant les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes migrantes vivant avec le VIH en France, qui résident majoritairement à Paris et en Seine-Saint-Denis. Il est également porteur d’espoir et partage les dispositifs qui existent en Île-de-France pour les accompagner vers la rupture de l’isolement et l’accès à une insertion sociale et professionnelle », explique VPSS. « Tout en mettant en lumière les souffrances et les discriminations, ce film diffuse un message d’espoir pour les femmes souvent isolées et pour qui l’annonce du VIH peut s’associer à une « mort » sociale », ajoute l’association. « En France, pourtant, les femmes migrantes sont devenues des actrices clés de la lutte contre le VIH, car elles incarnent l'empowerment par l'action collective, le courage et le combat face aux inégalités et à la stigmatisation. Avec l’accessibilité des traitements sur le territoire français, ces femmes véhiculent l’image d'une vie digne et autonome, possible malgré tout : la précarité, la maladie, l'exclusion, l'isolement », conclut Vers Paris sans sida.