HPV : le vaccin n'entraîne pas plus de maladies sexuelles

20 Février 2015
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La vaccination des adolescentes contre les papillomavirus humains (HPV), responsables notamment du cancer du col de l'utérus, n'encourage pas les comportements sexuels sans protection et n'augmente pas la fréquence des maladies sexuellement transmissibles, contrairement à des craintes manifestées par des associations de parents et des élus aux Etats-Unis. C’est ce que confirme une étude, menée à partir de dossiers d'assurance médicale, qui a porté sur 21 000 adolescentes de 12 à 18 ans, entre 2005 et 2010, ayant été vaccinées contre les HPV ; étude dont les résultats ont été publiés le 9 février dans le "Journal of the American Medical Association" (JAMA). L’étude a comparé deux groupes : celui des jeunes vaccinées et un groupe (même tranche d’âge) n’ayant pas été vacciné. Les deux groupes vivaient dans la même région aux Etats-Unis. Le taux des infections sexuellement transmissibles (IST) a été mesuré chaque trimestre pendant un an avant et après la vaccination. Ce taux a augmenté dans les deux groupes au même rythme, restant presque identique au fur et à mesure que les jeunes filles avançaient en âge. Les chercheurs en ont conclu que le comportement sexuel des adolescentes vaccinées n'a pas été modifié après la vaccination.  "Si le fait de vacciner ces jeunes filles contre les HPV provoquait un accroissement des activités sexuelles risquées, nous aurions observé une forte augmentation des taux d'infections transmises sexuellement au cours des trimestres suivant l'administration du vaccin, ce qui n'a pas été le cas", a expliqué le principal auteur de cette étude. Le vaccin contre les HPV peut prévenir le cancer utérin et vaginal ainsi que les verrues génitales provoquées par certaines souches des HPV. Il offre la meilleure protection aux jeunes filles et aux jeunes hommes de 11 et 12 ans, avant qu'ils ne deviennent sexuellement actifs.