Inégalité salariale pour les femmes

12 Novembre 2021
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Les femmes ont commencé, mercredi 3 novembre à 9h22, à « travailler gratuitement » du fait des inégalités salariales persistantes, selon la lettre d’information féministe « Les Glorieuses », explique l’AFP. Cette lettre militante lance un appel aux candidats-es à la présidentielle pour résorber cet écart. Cette date et cette heure symboliques ont été calculées, comme chaque année depuis 2015, à partir de statistiques européennes sur l’écart de salaire entre les femmes et les hommes en France, souligne l’agence de presse. Cette année, la différence atteint 16,5 %, contre 15,5 % l’an dernier, avec une date déterminée alors au 4 novembre à 16h16. « L’inégalité salariale se creuse », déplore dans un communiqué l’économiste Rebecca Amsellem, fondatrice des « Glorieuses », pour qui « des mesures concrètes doivent être mises en place dès aujourd’hui afin d’éviter d’attendre 2234 pour voir naître l’égalité salariale ». Dans une série de propositions, soumises aux candidats-es à l’élection présidentielle de 2022, les « Glorieuses » demandent que l’accès des entreprises aux subventions et marchés publics soit conditionné à des progrès en la matière. Il importe également de « revaloriser les salaires des emplois où les femmes sont les plus nombreuses », par exemple les infirmières et les sages-femmes, insistent les « Glorieuses », qui plaident, par ailleurs, pour que le congé paternité dure aussi longtemps que le congé maternité. « Oui, l’égalité coûte de l’argent », a observé Rebecca Amsellem, mais « il en va de même pour sauver l’industrie aéronautique. Et c’est un choix que le gouvernement est en mesure de faire pour ses citoyens et citoyennes ». Pour sensibiliser les internautes aux inégalités salariales, les « Glorieuses » ont diffusé le hashtag #3Novembre9h22 sur les réseaux sociaux.