Infirmiers et kinés revendiquent

16 Juin 2020
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Premiers-ères concernés-es par la « revalorisation significative » promise par le gouvernement, mais absents-es du « Ségur de la santé », infirmiers-ières et kinésithérapeutes ont mis en avant leurs revendications mardi 9 juin afin de peser dans les concertations en cours. 28 associations et syndicats infirmiers et 11 organisations de kinés dont leur Ordre national font bloc pour obtenir gain de cause, rappelle l’AFP. Leurs réclamations, listées dans deux communiqués distincts, ont cependant beaucoup de points communs : abandon de l'expression « auxiliaires médicaux », accès direct des patients-es sans prescription médicale et bien sûr hausse des rémunérations, à l'hôpital, mais aussi dans le secteur libéral. Dénonçant « un manque cruel de moyens (et) de ressources humaines », les infirmiers-ières exigent aussi un « ratio patients/soignants plus humain ». Surpris d'être « absents des concertations » lancées fin mai par l'exécutif, ils « demandent une intégration immédiate de sept représentants » aux travaux du « Ségur de la santé ». L'Ordre des infirmiers, seule émanation de la profession participant à ces concertations, a toutefois indiqué dans son propre communiqué avoir lancé des « états généraux » avec 24 autres organisations afin de porter en leur nom « des propositions qui font consensus ». Les kinés veulent pour leur part certaines avancées déjà obtenues par les infirmiers : formation initiale intégrée à l'université et spécialisations en « pratiques avancées ». S'estimant « en péril » après « plusieurs années de négligence », ils souhaitent « que les autorités prennent conscience de l'impérieuse nécessité d'écouter la profession ». Le temps est compté, puisque le « Ségur de la santé » est censé aboutir d'ici mi-juillet, afin de concrétiser le « plan massif d'investissement et de revalorisation » annoncé par Emmanuel Macron.