Ipergay : une sous étude sur traitement préventif pour les IST

10 Juillet 2015
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Dans le cadre de l'essai ANRS-Ipergay, une nouvelle sous étude se met en place jusqu'à la fin de l'essai (mars 2016). Cette sous étude vise à évaluer l’efficacité et la tolérance d'un nouvel outil de prévention contre les infections sexuellement transmissibles (gonocoque, chlamydia, syphilis…). Tous les participants de l’essai ANRS-Ipergay qui seront volontaires pour participer à cette sous étude bénéficieront de dépistages des IST tous les deux mois (au lieu de tous les six mois). La moitié (tirée au sort) des volontaires recevra de la doxycycline, un antibiotique déjà utilisé à titre préventif pour certaines maladies comme le paludisme, l’autre moitié servira de groupe témoin et n’aura pas de doxycycline. Aucun participant ne recevra de placebo. Le schéma de prise retenu est le suivant : pour les volontaires qui recevront le traitement, deux comprimés devront être pris après chaque rapport sexuel à risque (dans les 72 heures au grand maximum). Il ne faut pas prendre plus de six comprimés de doxycycline par semaine. Pourquoi un traitement préventif pour les IST bactériennes ? Les chercheurs pensent que prendre une dose suffisante d’un antibiotique adéquat dans les heures qui suivent une exposition à l’une de ces IST bactériennes peut détruire les bactéries avant que l’organisme ne soit véritablement infecté. Pour être clair, on ignore aujourd’hui si la doxycycline est efficace pour prévenir les infections sexuellement transmissibles bactériennes. C’est tout l’objet de cette étude, voir si c’est le cas ou pas. Les chercheurs précisent que la doxycycline n’a aucun effet sur les IST virales (comme les hépatites). Le niveau des IST au sein des participants de l’essai ANRS-Ipergay est très élevé : plus d’un tiers des participants a eu au moins une IST (et souvent plus). Rappelons enfin qu’il n’est plus possible d’entrer dans l’essai ANRS-Ipergay dont le recrutement est clos depuis plusieurs mois.