IST : dépistage insuffisant

17 Décembre 2019
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Mieux mais pas assez. C’est, en résumé, le constat fait par les épidémiologistes de Santé publique France. Ces derniers-ères montrent que le volume de dépistage global concernant les IST est hausse, mais pas forcément « de manière suffisante pour contrôler les épidémies ». Les IST bactériennes gardent un « poids important en France », continue l’Agence. CE sont pas moins de 300 000 diagnostics en 2016, le nombre d’infections n’a jamais été aussi important, et il peut aussi s’expliquer par la hausse de la pratique du dépistage. L’arrivée et la pratique beaucoup plus récurrente de la PCR combinée (test urinaire qui permet la détection simultanée de plusieurs IST) semble expliquer en partie la détection en hausse, notamment pour les infections non-symptomatiques. Et cela dans les Cegidd (centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic des infections par le VIH et les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles) mais aussi dans les laboratoires privés. Pour certains groupes, « une augmentation réelle de l’incidence [de ces infections] est probable ». Cela vaut pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) pour les gonococcies et la syphilis chez les femmes, en hausse. Les personnes étant dépistées avec IST sont chez les hommes gays ou bisexuels, par ailleurs déjà séropositives beaucoup plus fréquemment. Par exemple, 32 % des HSH dépistés avec une chlamydia vivent avec le VIH. Cela étant dit, les experts-es s’accordent tous-tes pour dire que le dépistage actuel des IST ne permet pas de contrôler ces épidémies, et qu’il faut trouver d’autres stratégies de promotion d’un test VIH combiné avec toutes les autres IST. À ce titre, Santé publique France relance une campagne de promotion et de communication du dépistage au début du mois de décembre, au niveau national.