Jamaïque : des craintes pour l’avenir de la lutte

19 Octobre 2013
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"Une étude vient de montrer que les acquis durement gagnés dans la lutte contre l'épidémie de VIH en Jamaïque pourraient être menacés par des contraintes budgétaires nationales et l'augmentation des coûts du traitement anti-VIH dans le pays", explique l’ONUSIDA dans un communiqué (7 octobre). "Depuis 2004, avec l'introduction du traitement antirétroviral, les décès dus au sida ont baissé en Jamaïque de 41 % et la transmission du VIH de la mère à l'enfant est passée de 25 % en 2004 à moins de 5 % en 2011", a indiqué le ministre de la Santé, Fenton Ferguson, lors d’une récente rencontre avec Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA. "La Jamaïque est sur la voie du succès et nous n'avons pas le droit d'échouer", a-t-il ajouté. Mais qu’est-ce qui inquiète les autorités jamaïcaines ? Une récente étude de l’ONUSIDA et de la Banque mondiale indique que "le coût annuel du programme de lutte contre le VIH de la Jamaïque pourrait doubler d'ici 2030. Elle indique également que la capacité du pays à accroître ses dépenses nationales en faveur de la lutte contre le VIH est limitée par le niveau élevé de sa dette publique". Par ailleurs, des accords, dont ceux avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la Banque mondiale et le gouvernement des Etats-Unis (programme PEPFAR) doivent arriver à échéance au cours des deux prochaines années. C’est cela qui inquiète. La Jamaïque a, selon le gouvernement, commencé son travail pour s’assurer de la pérennité des dispositifs et des financements. Le communiqué de l’ONUSIDA indique, que dans ce cadre, la Jamaïque a "recentré son plan stratégique national en mettant largement l'accent sur les besoins des populations les plus exposées au risque d'infection, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel-le-s du sexe et les consommateurs de drogues. (…) Le pays étudie également les possibilités à l'échelle régionale pour faire baisser les prix des médicaments antirétroviraux".