Kaletra et Plaquenil : l’ANSM sécurise

1 Avril 2020
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Alors que les chercheurs-ses tâtonnent dans leurs recherches pour un traitement efficace contre le Covid-19, les autorités de santé tentent de sanctuariser les voies d’accès aux traitements « expérimentaux », par ailleurs déjà utilisés de façon courante pour soigner ou juguler d’autres pathologies. À ce titre, l’Agence de sécurité du médicament (ANSM) a indiqué jeudi 26 mars « [avoir] été alertée de difficultés d'accès dans les pharmacies en ville aux traitements Plaquenil (hydroxychloroquine) et Kaletra (lopinavir/ritonavir) et sa version générique pour les malades atteints-es d'affections chroniques à qui ces médicaments sont destinés (VIH, lupus, polyarthrite rhumatoïde…) ». Face à cela, l’agence veut sécuriser un accès prioritaire pour ces personnes malades chroniques et éviter que les éventuelles polémiques sur un médicament miracle (on pense à la chloroquine) viennent perturber l’accès aux médicaments dans les officines. Des consignes sont donc données aux pharmaciens-nes quant à la dispensation, notamment le fait d’honorer seulement les prescriptions initiales hospitalières (pour le Kaletra) et émanant de spécialistes, et tout renouvellement de ces mêmes ordonnances, et rien d’autres. Ces mesures sont prises, en plus d’une surveillance quotidienne « de façon très rapprochée l'état des stocks et des approvisionnements en lien étroit avec les laboratoires pharmaceutiques. » Et l'ANSM d’appeler « à la responsabilité de chaque acteur de la chaîne de soins afin de garantir l'approvisionnement des traitements permettant la prise en charge des patients qui en ont ou en auront besoin. » L’ANSM indique d’ailleurs qu’à ce jour « ni le Plaquenil ni le Kaletra n'ont d'indication dans la prise en charge du Covid-19 en ville (avis du Haut conseil de santé publique du 24/03/2020). Il n'y a donc aucune justification à leur prescription dans cette indication, pour l’instant.