
Cela faisait un certain temps qu’on n’avait pas entendu une telle sortie à propos du VIH de la part d’une personnalité politique. Cette sortie de route, on la doit à Esther Murugi, ministre des Programmes spéciaux au Kenya. Evoquant la lutte contre le sida, la ministre a fait part publiquement de ses états d’âme : "A Cuba, quand le président [Fidel] Castro était encore très puissant, tous ceux qui avaient été diagnostiqués séropositifs étaient enfermés quelque part. Et une fois dedans on ne pouvait plus en sortir. Je ne sais pas si nous devons être aussi drastiques, mais je pense parfois que nous devrions isoler les personnes malades". La phrase a suscité de vives réactions et ce d’autant que le Conseil national kényan de contrôle du sida est sous l’autorité de ce ministère. Comme le rapporte le site Irin News (1er février), des militants de la lutte contre le sida exigent des excuses publiques de la part de la ministre. Interrogé par Irin News, Nelson Otwoma, coordonnateur du Réseau national kényan des personnes infectées par le VIH/sida, dénonce des propos totalement irresponsables. "Je me demande ce qui a pu lui passer par la tête. En plus de violer les droits de l’homme, une telle proposition, même si elle n’est pas adoptée, crée des stigmates (…) L’expression de tels sentiments par une personne de son importance pourrait donner (…) l’idée de diaboliser les personnes séropositives."
Plus d’infos sur www.irinnews.org
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