KENYA : la stigmatisation… contre la recherche

8 Janvier 2012
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"Une étude récente menée au Kenya montre que les personnes susceptibles de participer à la recherche sur le VIH refusent souvent de coopérer en tant que volontaires, par crainte d’être étiquetées comme séropositives et stigmatisées en conséquence par leur communauté", explique le site Irin news (22 décembre) qui a consacré un article à cette enquête conduite par l’Institut de recherche américain RTI International. Celle-ci a été publiée en novembre 2011 par la Bibliothèque nationale de médecine des Etats-Unis (NLM). L’étude a porté sur 130 participants sur deux centres de recherche à Nairobi. "La famille et les membres de la communauté présument souvent que les volontaires sont séropositifs parce qu’ils participent à la recherche pour le vaccin… La stigmatisation liée au VIH est perçue comme pouvant s’étendre et mettre en danger les communautés où vivent les volontaires, ce qui explique que les volontaires redoutent d’être stigmatisés si les gens les croient séropositifs", écrivent les auteurs dans le résumé de leur étude. Du coup, "les volontaires potentiels ont peur de se soumettre aux tests de dépistage du VIH, condition indispensable pour pouvoir participer, car cela pourrait révéler leur statut sérologique dans des communautés très sensibles à la stigmatisation liée au VIH". "Les gens vous disent qu’ils vont être infectés par le VIH s’ils participent à l’étude ou c’est ce que d’autres leur disent", a indiqué un des chercheurs d’un projet au Kenya en matière de vaccin anti-VIH à IRIN/PlusNews. "Cela vient surtout d’un manque d’information, mais c’est vraiment un gros problème quand on veut que les gens participent volontairement aux études cliniques. C’est le cas non seulement pour le VIH, mais aussi pour beaucoup d’autres maladies", a-t-il souligné.