Kenya : les groupes vulnérables dans le Plan ?

11 Août 2009
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Le Kenya prépare actuellement son troisième Plan national de lutte contre le sida. Ce plan sert à définir la stratégie nationale en matière de prévention, et de prise en charge (sociale et médicale) des personnes touchées dans le pays. C'est un document stratégique important, d'autant que le plus souvent, il sert de point d'appui pour des demandes de financements internationaux. Selon le site Plus News, une des particularités des travaux qui se déroulent actuellement, c'est que des groupes comme les travailleurs du sexe, les injecteurs de produits et les homos ont directement interpellé les pouvoirs publics pour réclamer que le plan en cours d'élaboration  les citent explicitement comme groupes prioritaires en matière de lutte contre le VIH/sida. Leur souhait est d'être clairement reconnus comme "groupes vulnérables" et pris en compte dans les programmes sida du pays, ce qui n'est pas encore le cas. Selon ONUSIDA, cette demande est légitime. L'organisme indique bien que dans ce pays 80 % des nouvelles infections se produisent dans le cadre des relations hétéros, mais que ce serait une erreur d'écarter ces groupes de  la stratégie nationale. "Nous devons arrêter de vivre dans le déni dans ce pays, indique un des responsables de la santé à Nairobi, la capitale. Et démarrer sérieusement des programmes qui prennent en compte ces groupes de façon adéquate. Nous n'avons pas le droit d'écarter des groupes… eux aussi ont des droits."