La cigarette au cannabis thérapeutique pourrait être autorisée

29 Juillet 2018
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La cigarette de cannabis thérapeutique ? Pourquoi pas, répond Agnès Buzyn. Le 10 juillet, la ministre de la Santé a déclaré lors d’une interview sur RMC qu'elle n'excluait pas d'autoriser ce produit spécifique si ladite cigarette apporte un réel "plus" aux patients-es par rapport aux médicaments formulés à base de cannabis déjà autorisés sur le marché. "Il existe des médicaments à base de cannabis, c'est du cannabis médical sous forme de gélules, ces médicaments sont autorisés, mais ils sont en négociation de prix. Lorsque le prix sera fixé, des personnes vont avoir accès à ces médicaments", a-t-elle expliqué dans un premier temps, rappelle l’AFP. D'autres voudraient aller vers l'autorisation d'utiliser la cigarette de cannabis comme du cannabis médical et là, un certain nombre de recherches sont en cours dans différents pays pour savoir si vraiment cela apporte un plus par rapport aux médicaments en comprimés". "Je l'ai dit au Parlement, j'attends des notes de mes services pour savoir quelle est la différence entre le cannabis en comprimé et le cannabis en cigarette pour savoir si nous devons aller plus loin", a poursuivi la ministre. "Je n'ai absolument pas de doctrine arrêtée sur le sujet. Soit c'est utile et nous le ferons, soit les médicaments sous forme de comprimé suffisent et on s'arrêtera là", a-t-elle dit. Dans une tribune publiée dans "Le Parisien" (8 juillet), plusieurs élus-es PS, LREM, EELV et médecins demandent la légalisation en France du cannabis à "usage thérapeutique", qui pourrait selon eux apaiser les souffrances de quelque 300 000 patients. "Produire du cannabis pour un usage thérapeutique en France n'est plus une option, mais une nécessité", estiment ces médecins et ces élus, parmi lesquels figurent le sénateur PS Rachid Témal, le maire PS de Strasbourg Roland Ries, les députés LREM Sonia Krimi, Jean-Baptiste Moreau, et Florent Boudié, le maire EELV de Grenoble Eric Piolle et le maire EELV du IIe arrondissement de Paris, Jacques Boutault. "Pourquoi maintenir le sceau de l'interdit et l'arsenal législatif et réglementaire qui l'accompagne à l'égard de plus de 300 000 patients qui pourraient apaiser leur souffrance autrement ?", demandent-ils, en rappelant que 33 pays ont légalisé partiellement ou totalement le cannabis à usage médical.