La Cour suprême défend les trans

14 Décembre 2020
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Surprise. La Cour suprême des États-Unis a refusé (7 décembre) d'invalider une politique des écoles publiques de l’État de l'Oregon qui autorise les élèves transgenres à utiliser les toilettes et les vestiaires du sexe dans lequel ils-elles se reconnaissent. La plus haute juridiction américaine, dominée par les conservateurs-rices, n'a pas motivé le rejet de ce recours déposé par des parents d'élèves contestant cette disposition. Ils mettaient en avant des arguments religieux et de droit à la vie privée pour demander cette invalidation. Cette dernière décision est, souligne l’AFP, un nouvel épisode à une « saga autant politique que judiciaire » surnommée « la bataille des toilettes ». Elle fait rage depuis quelques années aux États-Unis. En2016, le gouvernement du président démocrate Barack Obama émet une circulaire demandant au système public de l'éducation de laisser les élèves utiliser les toilettes et les vestiaires sportifs selon le sexe auquel ils-elles s'identifient. Dès son arrivée au pouvoir, l’administration Trump retire ces directives, laissant aux juridictions locales le soin de trancher. Comme c’était prévu, certains États conservateurs adoptent alors des lois pour contraindre les élèves à utiliser les toilettes de leur sexe de naissance. D'autres, au contraire, reprennent la ligne de l'administration démocrate, dont le district de Dallas, dans l'État de l'Oregon. Des parents conservateurs s’y opposent, la procédure judiciaire qui durera plusieurs années, est alors lancée. La décision (surprise) de la Cour suprême de laisser cette politique en place, dans cet État, a été saluée par les défenseurs-ses des minorités sexuelles, dont la puissante association de lutte contre les discriminations Aclu. « La Cour suprême réaffirme que les jeunes transgenres ne sont pas une menace pour les autres élèves », a commenté son avocat Chase Strangio, cité par l’AFP. La Cour leur envoie « un message important » à un moment où de nombreux États préparent de nouvelles offensives législatives contre elles-eux, a-t-il souligné dans un communiqué.