La Grèce change son plan…sur la drogue

4 Septembre 2011
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En temps de crise, la Grèce tente d’adoucir les mœurs. Avec un geste envers les simples consommateurs de produits. C’est le sens du projet de décriminalisation de l’usage de drogues, présenté le 2 août dernier, par le ministre hellène de la Justice, Miltiadis Papaioannou. Ce texte vient statuer, après plus d’un an de débats, sur une nouvelle approche de la lutte contre la drogue, sous l’impulsion du Premier ministre grec, Georges Papandreou. Un changement de philosophie, qui tend à considérer les usagers de drogues comme des personnes malades et non plus comme des délinquants, d’après Papaioannou. Mais ce dernier avertit que la Grèce ne "deviendra pas la Hollande", s’inspirant plutôt du modèle portugais. Les personnes arrêtées en possession de produits, sans intention de revente, seraient considérées ainsi comme des délinquants mineurs, et non plus comme des criminels. La culture et l’intention de revente resteraient, elles, assujetties à des peines pénales. A ce stade, le projet concerne toutes les drogues et prévoit également la mise en place des programmes de traitement pour la toxicomanie, notamment dans les prisons. Fondé sur des statistiques récentes, ce texte pourrait désengorger les prisons, en proposant, à la place d’un emprisonnement, des cures de désintoxications. Il permettrait également de faire des économies pour le gouvernement, salutaires dans le contexte actuel. D’après des études, soigner les personnes coûterait moins cher que l’enfermement carcéral. Un des arguments des partisans de l’arrêt de la guerre totale contre les drogues, dont fait partie le Premier ministre grec. Si ce projet était adopté, la Grèce rejoindrait les pays ayant récemment assoupli leur politique sur la drogue, laissant la Suède et la France bien seules, dans leur tolérance zéro. Cette dernière qui est, pourtant, l’un des pays d’Europe où la consommation de cannabis est la plus importante.