La marche #NousToutes à Paris

27 Novembre 2018
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« Ras le viol ! » : des dizaines de milliers de femmes et d'hommes sont descendus dans la rue samedi 24 novembre à l’appel d’un collectif qui avait appelé à un « raz-de-marée féministe » contre les violences sexistes et sexuelles, un an après le début de la vague #MeToo. Des défilés dans une cinquantaine de villes en France se sont parés de violet, couleur choisie par le mouvement #NousToutes pour ces marches organisées à la veille de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes (dimanche 25 novembre), indique l’AFP. Des manifestations comparables ont eu lieu dans des métropoles européennes, notamment Rome, Athènes et Genève. « C'est la plus grosse mobilisation (féministe) qu'on ait connue en France », s'est félicité son initiatrice Caroline De Haas, annonçant 50 000 personnes dans les rues, dont 30 000 à Paris. L'an dernier, de source policière, elles-ils avaient été 2 000 à battre le pavé parisien. Samedi, la police et les préfectures ont annoncé 12 000 manifestants-es à Paris entre Opéra et République, 2 400 à Lyon, 1 500 à Marseille, 950 à Rennes, 850 en deux cortèges à Nantes, 600 à Toulouse... Des personnalités d'horizons divers, parmi lesquelles les comédiennes Muriel Robin, Eva Darlan et Vanessa Demouy, se sont jointes à la marche parisienne. « Je suis là pour soutenir toutes les victimes et continuer ce combat qui a commencé bien avant moi", a déclaré, foulard violet au bras, Muriel Robin, qui avait réuni plus d'un millier de femmes à Paris en octobre contre les violences conjugales. De Rennes à Lyon et Toulouse, les cortèges étaient composés en majorité de femmes de toutes générations, mais aussi d'hommes. « Le sexisme tue », « Tu n'es pas seule », « La rue est à nous toutes », « Un non est un non », pouvait-on lire sur les pancartes lilloises, à côté de drapeaux de mouvements politiques (Générations, EELV) ou syndicaux (CGT et Sud). Né en septembre denier et appuyé par plusieurs associations, le mouvement #NousToutes entendait « passer du témoignage à l'action » un an après #MeToo, qui a fait bondir de 23 % le nombre de cas de violences sexuelles signalées à la police en France. En France, en 2016, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit environ une tous les trois jours. Chaque année, près de 220 000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint ou ex-compagnon, selon des chiffres officiels de 2017. En outre, plus de 250 femmes sont violées chaque jour, et une femme sur trois a déjà été harcelée ou agressée sexuellement au travail. Comme le rappelle l’AFP, il y a un an, le président Emmanuel Macron avait décrété l'égalité femmes/hommes « grande cause du quinquennat », lors d'un discours à l'Élysée. Mais « s'il n'y a pas d'argent, les politiques publiques ne suivront pas », a alerté Caroline De Haas. Les fonds consacrés à aider les femmes victimes de violences conjugales devraient être portés à au moins 506 millions d'euros par an, contre 79 aujourd'hui, ont plaidé, cette semaine, cinq organisations, dont le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Des centaines de personnalités et de syndicalistes — femmes et hommes — se sont joints au mouvement de samedi.

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Portrait de jl06

Un immigré délinquant sexuel sur mineures libéré : il « n’avait pas les codes culturels » pour comprendre que cela ne se fait pas en Francedans Immigration / Société  par   22 novembre 2018 

Le journal La Manche Libre signale qu’un immigré originaire du Bangladesh jugé par la cour d’assises de la Manche a été acquitté pour le viol d’une lycéenne et condamné pour l’agression sexuelle d’une autre mineure.

Le verdict rendu mercredi 21 novembre 2018 nécessite quelques précisions. Alors que l’avocat général avait requis six ans de réclusion criminelle, l’immigré en question est acquitté du viol de l’une des jeunes filles mais condamné pour l’agression sexuelle de la seconde adolescente à deux ans de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve et sera inscrit au fichier des délinquants sexuels. L’immigré délinquant sexuel est donc ressorti libre du palais de justice de Coutances.

Comment expliquer ce jugement ? L’avocate de la défense a plaidé les difficultés d’interprétation de la part de son client qui « n’avait pas les codes culturels » pour prendre conscience qu’il imposait une relation par crainte ou par surprise !

Le journal La Manche Libre  précise qu’après l’énoncé du verdict, le président a ajouté que »la décision de la cour n’est pas une remise en cause de la sincérité » de la plaignante. La cour a estimé que l’accusé n’avait pas conscience d’imposer un rapport sexuel. 

Pourtant, le capitaine de police de la sûreté départementale de Saint-Lô était venu révéler à la cour que lors de l’audition de l’accusé en garde à vue, il avait dû placer un brigadier entre l’interprète et le mis en cause car ce dernier tentait de lui peloter les cuisses.

L’officier de police avait ajouté que l’accusé, « considère les femmes françaises comme des p****, il a un comportement de prédateur. »

Quant aux experts qui ont examiné l’accusé, ils s’accordaient tous pour le décrire comme narcissique et égocentré et ajoutaient que dans la culture masculine du Bangladesh, son pays d’origine, « les femmes sont reléguées au statut d’objet sexuel ».