La multiplication des drogues inquiète les Nations Unies

17 Mars 2015
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"L'apparition de plus en plus massive, ces dernières années, de nouvelles substances (...) est devenue un grave problème de santé publique et un phénomène véritablement mondial", s’inquiète dans son rapport l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS). Cette structure, rattachée à l’ONU, a porté à la connaissance du public la hausse substantielle du nombre de drogues différentes en circulation dans le monde. En 2014, 388 nouvelles substances distinctes ont été répertoriées. Soit deux fois plus qu’en 2009. Une accélération qui prend de vitesse les pays et leur législation. Parmi ces nouvelles drogues, des cannabinoïdes de synthèse et des phénéthylamines, inconnues jusque là et qui remettent en questions les politiques actuelles de prévention ou de réduction des risques. Et l'OICS s’en inquiète : "Ces substances sont souvent présentées comme des produits légaux ou naturels remplaçant les drogues placées sous contrôle, ce qui donne à penser, à tort, que si elles ne sont pas placées sous contrôle (...), c'est qu'elles sont sans danger", rapporte l’AFP. Après avoir fortement touché les Etats-Unis, le phénomène se propage partout dans le monde et en Europe. Et ce sont aussi les substances psychoactives traditionnelles qui souffrent de cette nouvelle concurrence. En première ligne, la cocaïne, dont l’offre "est restée très en dessous des niveaux records atteints autour de 2006", souligne le rapport de l'OICS. Cette baisse est due à la raréfaction des zones (un tiers en moins de dix ans, indique l’AFP) de cultures de la coca en Amérique centrale et du Sud, mais aussi avec des politique anti-drogue très coercitives, comme en Bolivie. Au contraire, l’OICS a déploré les récentes dépénalisations du cannabis en Uruguay et dans certains Etats américains.