La pauvreté en chiffres

25 Septembre 2018
1 464 lectures
Notez l'article : 
0
 

Il est beaucoup actuellement de « pauvreté » dans les discours politique. Mais que recouvre en chiffres et en France cette notion ? L'Institut national de la statistique, l'Insee a créé la notion de « pauvreté monétaire ». L’Insee la définit ainsi, rappelait récemment Le Journal du Dimanche : « Une personne est considérée comme pauvre lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil est calculé par rapport à la médiane de la distribution nationale des niveaux de vie. Le seuil à 60 % du niveau de vie médian est privilégié en Europe. Le taux de pauvreté correspond à la proportion de personnes dont le niveau de vie est inférieur à ce seuil ». Mais qu’est-ce que le revenu médian ? C’est le revenu qui fait que 50 % des Français gagnent davantage, et 50 % gagnent moins. La médiane n’équivaut donc pas à la moyenne. En France, le revenu médian était, en 2016, de 1 710 euros par mois. Le seuil de pauvreté est, en France, de « 1 026 euros par mois en France métropolitaine », indique l'Insee. A partir de ce chiffre, on peut dire qu’en 2016 (dernières données disponibles), il y avait, en France, 8,8 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, soit 14 % de la population. Ce chiffre était en recul (0,2 points) par rapport à 2015. Qui sont les personnes « pauvres » en France ? Le Journal du Dimanche y a consacré un article. Il rappelle que : 38,3 % de personnes au chômage sont sous le seuil de pauvreté ; 6,4 % des salariés-es le sont également ; 34,8 % des familles monoparentales sont « pauvres », soit deux millions de personnes concernées au total ; 23,9 % des familles de trois enfants ou plus le sont aussi ; seules 7,4 % des personnes de 65 ans ou plus sont sous le seuil de pauvreté ; 2 764 000 d'enfants sont concernés, et 19,8 % de l'ensemble des mineurs français sont considérés comme pauvres. Un tiers des « pauvres » sont des enfants. « La pauvreté frappe très lourdement les immigrés-es", indique l'Observatoire des inégalités. Ainsi, 37,6 % des personnes qui vivent dans un « ménage immigré » sont considérées comme pauvres en 2013, contre 14 % pour l’ensemble de la population ».