La place du médecin traitant dans le suivi VIH/hépatites

16 Février 2016
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Dans les textes, le médecin traitant coordonne l’ensemble des soins reçus par son patient. Il oriente si besoin vers un spécialiste ou un service hospitalier. Il coordonne le parcours de soins en centralisant les informations : traitements, analyses, examens, etc. Il est censé avoir une vision globale de son patient et faire la synthèse du dossier médical. Le plus souvent on choisit un généraliste, parfois celui qu’on appelle le médecin de famille et parfois un spécialiste. Chacun choisit son médecin traitant comme il veut et peut en changer à tout moment. Le VIH et les hépatites virales sont des ALD (affection de longue durée) dont les soins sont pris en charge à 100 %. C’est le médecin traitant (généraliste ou spécialiste) qui va établir le protocole de soins fixant les prestations qui entrent dans le 100 %. Le rapport d’experts (Morlat 2013) consacre plusieurs passages dans le chapitre consacré à l’organisation des soins sur le rôle du médecin traitant qui doit faire le lien avec le médecin spécialiste. Il est d’ailleurs mentionné que la prise en charge alternée entre un médecin traitant et l’infectiologue doit être favorisée. Qui est votre médecin traitant ? Est-ce lui qui vous suit pour le VIH et/ou les hépatites ? Comment se répartissent les domaines d’interventions de vos médecins ? Venez échanger autour de vos docs, pendant le chat thématique, mardi 16 février à partir de 21 heures, en compagnie d’Ernesto.

Commentaires

Portrait de ernesto-seronet

Toubib(s) or not toubib(s) : telle était la question, et c'est ainsi qu'elle fut introduite par un des membres d'un chat qui a réuni une dizaine de personnes sur la place du médecin traitant dans le suivi. Constat partagé par tou-te-s, aucun lien n'est établi naturellement et ordinairement entre le spécialiste (virologue, immunologue, infectiologue ...) et le médecin traitant. La plupart du temps le spécialiste ne s'enquiert pas de l'existence du médecin traitant : il s'en suit que les analyses, les bilans, les informations importantes du suivi, dont la lecture et la compréhension sont pourtant essentielles, ne sont pas échangés et  ne parviennent la plupart du temps au généraliste que lorsque que la personne se charge elle-même de recueillir et transmettre les éléments de son dossier. Et souvent le généraliste, soit parce qu'il est débordé, soit par manque de connaissances sur le VIH, ou sur des traitements qui évoluent aujourd'hui très rapidement semble dans l'incapacité ou la non-volonté d'expliquer un résultat d'analyse et d'intégrer les spécificités du suivi : et c'est souvent la personne qui doit s'imposer face au soignant et qui va se retrouver au centre du dispositif pour développer les savoirs et les capacités du médecin ou lui donner la volonté de les acquérir. Mais quand dans cette triangulation, rien ne semble fonctionner et que de surcroit le médecin n'entend pas les problèmes rencontrés et exprimés, comme par exemple l'anxiété ou des maux de tête, beaucoup songent à changer de médecin traitant. La démarche est simple et à porter de clic :

ameli.fr

La tentation est grande aussi de se passer de généraliste, et de ne se reposer que sur le spécialiste ; cependant il faut des conditions optimales pour que les visites espacées de 3, 4, 6 mois le permettent, sans événements majeurs dans ces intervalles qui nécessiteraient une orientation vers des examens ou des soins. Certains pointent cependant une banalisation du traitement du VIH (voire un désinvestissement des professionnels dont l'intérêt s'orienterait plus vers la PrEP), devenu une maladie chronique, et pour lequel le spécialiste ne se fait plus le relais d'une approche et d'une prise en charge globale. Reste l'idée d'un suivi commun qui devrait être spontanément proposé par le spécialiste ou le médecin traitant et un échange d'informations qui semble être la clé d'un suivi efficace.

Vous êtes invité-e-s comme d'habitude à poster sur ce thème vos commentaires et réactions à la suite de celui-ci , et à exprimer vos suggestions de thèmes que vous souhaiterez aborder dans les mois à venir, ou d'évolution du "format" de ces chats thématiques.

La semaine prochaine nous surferons avec Newton sur les ondes gravitationnelles, et méditerons, en communication avec l'esprit Steve Jobs, sur le produit du bon sens populaire anglais pour qui "An apple a day keeps the doctor away", et que le non moins bon sens helvétique, avec Guilllaume Tell, ne manquerait pas de compléter en précisant : à condition de bien viser.

Portrait de tong.nat

Le théme du chat est utilisé par certains comme tribune pour exprimer inquiétude et douleur face a des situations qu'ils ne controllent plus , par lassitude .,ou autre raison ?

L'angoisse et l'émotion s'expriment dans leur commentaire,  Je pense que la présence d'un psy trouverait sa place après la cloture du chat .

 

Comme thème de discussion , je vous propose les sujets suivants:

Conduite à tenir pour vos enfants sero ou pas et  aussi pour parents sero .

La modification de vos pratiques, et comment les booster

Les nouveaux médoc , satisfait ou pas

Avez vous eu recours aux médecines parallèles , lesquelles pour quoi?

Vos lieux de rencontre le net, la rue, les clubs les assoc. ou autres