L'Académie de médecine contre le cannabis

L'Académie de médecine a de nouveau pris position contre la dépénalisation du cannabis, dans un communiqué publié, fin juin, au nom de la commission V (Santé mentale-Neurosciences-addictions). L'institution a souhaité réagir pour répondre à une tendance qui semble se diffuser dans la société : "La demande d'une dépénalisation de la détention de cannabis se fait de plus en plus insistante ; en même temps, les réserves, jusque-là acceptées, sur son usage thérapeutique sont régulièrement contestées", indique l'Académie citée par le Quotidien du Médecin (21 juin). L'institution met, une nouvelle fois, en avant trois arguments. Une augmentation de la teneur du principe actif dans le cannabis qui augmente, selon elle, les effets cardiovasculaires et neuropsychiatriques. L'usage lorsqu'on est jeune du cannabis qui peut occasionner des altérations cérébrales et aggraver les effets psycho-actifs. L'Académie va même jusqu'à se demander si les mauvais résultats scolaires des jeunes ne trouvent pas dans cet usage une explication. Enfin, souligne le Quotidien du Médecin, l'Académie redoute qu'une "dépénalisation du cannabis ou que l'autorisation de l’usage thérapeutique soient interprétées comme un message de tolérance, voire d'incitation à l'usage du cannabis par les adolescents et préadolescents". Elle met donc en garde les pouvoirs publics et demande que l'information des jeunes sur les risques liés à l'usage du cannabis soit érigée en une priorité nationale.